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    La condition de vie de plusieurs milliers de déplacés à travers la province de l’Ituri reste préoccupante. Une situation qui affecte le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, qui rentre avec « un cœur brisé ». 

    Ituri qui regorge plus de 1 500 000 déplacés accueillait brièvement le mardi 15 avril 2024 le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Volker Turk est accompagné du ministre congolais des Droits humains, Albert Fabrice Puela, de la cheffe de la MONUSCO en RDC, Bintu Keita, etc.

    Au plus proche de ces personnes dont la vie a été déracinée par des « conflits insensés », à peine arrivé à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, l’avocat autrichien et sa délégation échangent avec le gouverneur militaire de province avant de se rendre au site de déplacés de Tsere.

    Situé à plus ou moins 10 kilomètres de Bunia, ce site héberge des déplacés fouillant les exactions principalement de Djugu et Irumu. Dès le premier regard, c’est une grande douleur. De quoi affecter même le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.

    « J’ai eu la chance de rencontrer des personnes déplacées qui vivent sur le site. Ça me brise le cœur de les entendre », a-t-il fait savoir dans les propos recueillis par buniaactualite.cd.

    « Violences motivées par l’avidité et le pouvoir »

    C’est de la gloutonnerie. Les violences armées en Ituri vont bien au-delà des conflits communautaires. Pour les uns, c’est une occasion de s’enrichir. La possession des machines excavatrices par la milice de la CODECO ne semble être que la partie visible de l’iceberg.

    Le haut-commissaire l’affirme ouvertement : « C’est une violence motivée par l’avidité et le pouvoir ».

    « Il faut investir dans le développement du pays et dans la gestion de l’industrie extractive et minière. C’est ça, malheureusement, qui est souvent derrière tout ça. Les gens veulent avoir une influence et utilisent la violence pour avoir cela. Ce n’est pas acceptable. C’est contre les Droits humains », a-t-il mentionné.

    Le rétablissement de la paix et de la sécurité reste une nécessité. C’est même « une priorité absolue » pour M. Turk. Plaidant en faveur des vulnérables, son souhait est de voir leur voix être entendue : entendre leur voix, explique-t-il, c’est plus d’efforts pour sécuriser leurs villages d’origine et travailler aussi sur le système judiciaire.

    À Djugu, plusieurs villages à vocation minière sont occupés par la milice CODECO. Plusieurs fois des disputes ont éclaté entre ces derniers et Zaïre autour de la gestion de ces carrés miniers. Des situations similaires vécues dans le territoire d’Irumu entre la FRPI et FPIC en plein état de siège.

    Rédaction

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