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    Le territoire de Mambasa, poumon forestier et zone névralgique de l’Ituri, est en besoin. L’Administrateur de cette partie de l’Ituri sonne l’alarme sur l’immensité du territoire et le besoin urgent de renforts militaires.

    Bien que l’administrateur du territoire, le Commissaire Supérieur Principal Matadi Muyapandi Jean-Baptiste, ait affirmé ce dimanche 26 octobre 2025 dans un échange avec Bunia Actualité TV que le territoire « se porte bien » dans l’ensemble, il a simultanément lancé un vibrant plaidoyer auprès des autorités provinciales. L’objectif : obtenir des renforts militaires face à l’immensité de sa juridiction et aux incursions récurrentes des ADF.

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    Mambasa, 53% de l’Ituri menacé par la brousse

    L’alerte principale concerne l’étendue géographique du territoire. Selon l’Administrateur, Mambasa couvre plus de 52%, voire 53% de la superficie totale de la province de l’Ituri, sans compter la ville de Bunia qui lui est rattachée indirectement.

    « Nous sommes face à une forêt dense, vierge par endroits. Imaginez ces zones où aucune population n’est présente, cela risque de nous être compliqué à sécuriser », a déclaré M. Matadi Muyapandi lors de cette exclusivité.

    Cette configuration rend la surveillance et la dissuasion difficiles face aux groupes armés, notamment les ADF (Forces Démocratiques Alliées) dont les incursions se multiplient.

    L’armée sur le qui-vive, mais les moyens insuffisants

    L’Administrateur confirme que l’armée, via la 31e Brigade de défense principale, est activement déployée et que son commandant assure la coordination militaire sur le terrain. Les services de sécurité et de renseignement travaillent en synergie avec la population et les acteurs locaux pour remonter l’information.

    Toutefois, le Chef de l’exécutif territorial insiste sur le fait que la capacité opérationnelle est mise à rude épreuve. Il appelle directement le Gouverneur de l’Ituri, également Commandant des opérations, à répondre favorablement à leur demande de renforts :

    « Il faut renforcer à pied d’œuvre. Ils travaillent, mais l’étendue est vaste. Nous avons besoin de renforcer nos unités en personnel et en matériel », a-t-il martelé, soulignant que ce soutien est essentiel pour « garantir la sécurité dans chaque recoin de ce vaste territoire ».

    Le renforcement logistique demandé passe également par des infrastructures de base sur les sites de cantonnement, notamment l’établissement d’une école et de forages d’eau, indispensables pour stabiliser durablement les populations déplacées accueillies.

    Rédaction

    Interview exclusive sur Bunia Actualité TV

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