Il n’y a plus de doute. Après la 4e phase des opérations conjointes FARDC-UPDF, une possibilité 5e est déjà projetée, à l’issue d’une série de réunions d’évaluation tenues à Beni, ville du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), par les hauts responsables des armées congolaises et ougandaises.
Visiblement, les deux armées se disent « satisfaites » des résultats obtenus dans la traque des ADF dans les provinces de l’Ituri (Irumu) et Nord-Kivu (Beni). Ainsi, elles ne cachent plus leur intention commune de poursuivre les opérations « Shujaa ».
Elles estiment, depuis la mise en place de cette force coalisée, de nombreuses avancées significatives ont déjà été enregistrées. Cette évaluation a été présidée à Beni, jeudi 06 avril, par Christian Tshiwewe et Wilson Mbadi, respectivement chefs d’état major des FARDC et de l’UPDF.
“ Nous avons détruit leurs grands campements. Ils n’ont plus des campements fixes ces jours ”, s’est réjoui le général d’armée Wilson Mbadi estimant que grâce à cette destruction, les ADF sont devenus « mobiles » et quasiment faibles. Il s’est exprimé à la presse locale.
Il faut le reconnaître, de nombreux bastions des ADF ont été détruits depuis le début de ces opérations conjointes. Plusieurs responsables de ce mouvement terroriste ont été même arrêtés ou tués. Malheureusement, ces efforts n’ont pas encore empêché à ces rebelles de déstabiliser constamment la partie Est de la RDC.
Lire aussi : FARDC-UPDF : Une année des opérations conjointes, quel bilan ?
Depuis le début de cette année 2023, ce sont des centaines de civils qui ont perdu la vie, massacrés par ces terroristes dans les territoires de Beni (Nord-Kivu), d’Irumu et Mambasa (Ituri). Des terroristes qui tuent quasiment chaque semaine. Des acteurs sociaux ont toujours, depuis le début, plaidé pour le changement de la façon de faire des FARDC-UPDC en vue d’aboutir à une neutralisation « totale » de ce groupe armé.
David Ramazani