« Je ne suis pas un homme à abattre » : déclare le chef Longbe de Walendu Pitsi

Réagissant aux récents évènements survenus au camp des déplacés à Bunia où un officier de la police a été abattu alors qu’il tentait de défendre un ministre provincial qui a échappé à un lynchage de la part des déplacés, en majorité appartenant à l’ethnie hema, l’ayant confondu au chef Longbe de walendu pitsi, ce dernier s’est dit surpris par une telle nouvelle.

Dans un entretien téléphonique avec buniaactualite.com depuis sa base de Kpandroma dans le nord-est du territoire de Djugu, le chef Longbe n’a pas caché son mécontentement.
« Si on doit lyncher un ministre provincial à cause de moi, c’est grave » déclare-t-il, sur un ton ferme.
« Et comment on a laissé faire cela? Si donc j’étais à Bunia, je devais être lynché? Je ne suis pas un home à abattre » conclut-il, précisant qu’il n’a jamais été à Bunia contrairement aux rumeurs qui ont circulé dans le camp et même dans l’opinion, faisant état de sa présence dans la suite du ministre lors de sa visite au site des déplacés, pour leur présenter « des excuses » et leur distribuer des vivres et non vivres.

Signataire, avec dix autres de ses collègues autorités traditionnelles de Djugu, d’un acte d’engagement pour la paix sous le joug du gouvernement central, le chef Longbe est souvent cité parmi les grands acteurs encore vivants de la guerre interethnique qui a embrasé l’Ituri et qui a fait plus de 60.000 morts entre 1999 et 2003 selon l’ONU.

La Rédaction