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    Réagissant au dernier rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la RDC qui l’accusait de « vouloir prendre la tête du groupe armé Zaïre » et d’avoir ravitaillé ce dernier en armements à partir de l’Ouganda, le chef de la chefferie de Bahema Banywagi dans le territoire de Djugu en province de l’Ituri, s’est inscrit en faux contre toutes les allégations onusiennes.

    Saisissant le président du conseil de sécurité des Nations-Unies, il s’est dit « étonné » d’apprendre qu’il serait « sous sanctions » depuis mai 2022, à travers ce rapport du groupe d’experts, qui s’est appuyé sur les propos des combattants de Zaïre et de la CODECO, des autorités locales ainsi que des sources des renseignements.

    En effet, n’ayant pas été signifié de cela, nous ignorons jusque-là les sanctions prises à notre encontre depuis mai 2022. Et nous sommes confus d’entendre que ce rapport puisse soutenir que les armes fournies dont il est question, proviennent de l’Ouganda, alors que ce pays voisin et ami de la RDC, est actuellement engagé au front pour la restauration de la paix en Ituri et au Nord Kivu ”, écrit Yves Kawa Mandro dans un document dont une copie est parvenue à buniaactualite.cd ce mardi 31 janvier 2023.

    Lire aussi : Ituri : Yves Kawa accusé de “jouer un rôle essentiel” dans l’essor et la réorganisation du groupe armé Zaïre (experts ONU)

    Cette autorité coutumière, cité l’année dernière par le gouverneur militaire Johnny Luboya N’kashama d’être à la source de la déstabilisation de la province, appelle à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante.

    Étant donné que les allégations évoquées nous concernant dans ce rapport n’ont été accompagnées d’aucune preuve et d’aucun soubassement sérieux, nous pensons qu’il ne pourra pas être pris au sérieux. Surtout que, lors de son séjour à Bunia, Madame Melanie de Croof, qui a aussi signé ce rapport, avait sollicité un entretien avec nous au sujet des tueries en Ituri, sollicitation que nous avons déclinée purement et simplement au regard de notre expérience de prisonnier de l’ONU pendant plusieurs années, au cours desquelles nous fûmes illégalement détenus dans la violation de nos droits humains les plus élémentaires ”, a écrit M. Kawa qui vit actuellement en cavale, recherché par les autorités de l’état de siège en vigueur dans cette partie du pays.

    La Rédaction

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