Le groupe d’experts de l’ONU sur la RDC accuse dans son dernier rapport adressé au conseil de sécurité, Yves Kawa Mandro de chercher depuis mai 2022 à prendre la tête du groupe armé Zaïre et de jouer un rôle essentiel dans son essor et sa réorganisation.
Ce chef de la chefferie de Bahema Banywagi (Djugu) qui est sous sanction des Nations-Unies pour son rôle joué dans la guerre interethnique survenue en Ituri entre 1999 et 2003 et qui avait déjà passé plus de 10 ans de prison poursuivi par la justice congolaise, a disparu de l’Ituri au moment où les autorités militaires l’accusaient de connivence avec l’ennemi.
A en croire la même source, cette milice qui s’est toujours réclamée d’autodéfense mais qui continue à se “ transformer en groupe armé organisé ”, est basé à Nyaka et Mbidjo dans l’ouest du territoire de Djugu où elle procède à des recrutements et formation de nouveaux combattants pour renforcer ses effectifs, sous la conduite de son chef militaire Zawadi Vajeru.
“ Depuis juillet 2022, le modus operandi du groupe Zaïre s’est transformé, passant d’opérations de représailles ou de légitime défense à des attaques à grande échelle contre les factions de la CODECO autour des sites miniers de Mongbwalu. Le groupe Zaïre a attaqué des civils Lendu à Mbidjo le 06 août, tuant au moins 26 personnes, en représailles aux attaques de la CODECO. Le 27 septembre, les combattants de Zaïre ont pris en otage 5 officiers de la police nationale congolaise et 6 éléments des FARDC en détruisant à chaque fois les locaux de ces forces loyalistes à Dala. Le jour suivant, les autorités congolaises ont libéré des prisonniers du groupe Zaïre, qui en échange a libéré les otages ”, renseigne ce document parvenu à buniaactualite.cd
Le mois dernier, les exactions de cette bande armée se sont étendues sur le territoire voisin de Mahagi où elle s’affronte avec des miliciens de la CODECO dans le groupement d’Ang’al 2, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les civils ainsi qu’un important déplacement de la population.
La Rédaction