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    La Nouvelle Société Civile Congolaise du groupement Babila Teturi (NSCC) a levé un cri d’alarme face à des actes choquants qui se seraient déroulés dans la nuit de vendredi à samedi à Teturi Centre, en territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri.

    Selon un communiqué de cette organisation, un commandant de l’armée congolaise, identifié comme Mumbere Lunene, aurait commis de graves exactions sur des civils dans un hôtel de la localité.

    D’après les informations relayées par la NSCC, l’officier, gradé premier sergent-major et affilié au 3203ème bataillon, se serait introduit de force à l’Hôtel Hozana aux alentours de minuit. Son prétexte : la recherche d’un présumé milicien Maï-Maï qui y serait caché.

    Toujours selon la société civile, après avoir contraint l’ouverture de toutes les chambres sans aucun mandat légal, le commandant n’aurait pas trouvé la personne recherchée. Cependant, il aurait procédé à l’arrestation arbitraire de trois hommes et trois femmes, tous clients de l’hôtel et hébergés en couple dans des chambres séparées. Ces six personnes auraient ensuite été conduites au poste de police local.

    Le récit de la NSCC prend une tournure particulièrement glaçante. Le commandant serait revenu peu après au poste de police pour extraire de leur cellule les trois jeunes femmes. Il leur aurait ordonné de se dévêtir complètement et de s’allonger nues sur la pelouse devant le poste, les forçant à regarder le ciel sous la menace et l’intimidation. L’accusation la plus grave concerne des attouchements sur les parties intimes d’une des victimes, accompagnés de questions jugées dégradantes et inacceptables.

    La Nouvelle Société Civile Congolaise de Babila Teturi a fermement condamné ces actes, les qualifiant de « barbares, inhumains et dégradants ». Elle demande instamment l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir les responsabilités et traduire l’auteur en justice conformément à la loi. L’organisation exhorte également la hiérarchie militaire à retirer immédiatement cet officier de son poste afin de prévenir d’autres dérives similaires et appelle les organisations de défense des droits de l’homme et les autorités judiciaires à se saisir de l’affaire pour protéger les victimes et assurer la poursuite du coupable.

    La NSCC a réaffirmé son engagement pour une armée républicaine, professionnelle et respectueuse des droits humains.

    Cette dénonciation survient dans un contexte sécuritaire toujours fragile dans la province de l’Ituri, où les populations civiles sont souvent victimes d’exactions de la part de groupes armés, mais également parfois de membres des forces de sécurité. L’issue de cette affaire sera scrutée de près par la société civile et les organisations de défense des droits humains, qui attendent une réponse ferme des autorités face à ces graves accusations.

    A lire aussi : Ituri: l’armée accusée de “ possibles crimes de guerre ” par le groupe d’experts de l’ONU

    Face à ces accusations, le porte-parole de l’armée en Ituri ou encore l »administrateur du territoire de Mambasa sous état de siège n’ont pas encore réagi, encore moins le commandant FARDC incriminé.

    Rédaction

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