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    Dans son rapport publié ce mercredi 16 juin 2021 et dont buniaactualite.com s’est procuré une copie, le groupe d’experts de l’ONU dit avoir documenté plusieurs cas de violations de la part des Forces Armées congolaises déployées en Ituri, notamment dans les territoires de Djugu et Irumu.

    Des violations “ qui pourraient constituer de possibles crimes de guerre ” indique le rapport dont les auteurs affirment avoir interrogé une cinquantaine de témoins, certains oculaires, mais aussi notamment des victimes et des membres des forces de sécurité.

    “ Plusieurs unités sont accusées d’avoir commis des violences, exécutions sommaires, viols, destructions et pillages de villages. Ces exactions ont notamment visé les populations Bira et Lendu, considérées comme proches des deux principaux groupes armés locaux, les FPRI (Force de résistance patriotique de l’Ituri) et la CODECO (Coopérative de développement du Congo) ” peut-on lire dans ce document de 366 pages”.

    Le 25 juin 2020, poursuit le rapport, dans un village, treize personnes ont même été exécutées. Certains des cas documentés pourraient constituer des crimes de guerre.

    Paradoxalement, la CODECO, toujours selon ce rapport, “ a tiré l’essentiel de ses armes des FARDC ”, lors d’attaques, “ 172 soldats ont été tués, selon des statistiques officielles, 130 kalachnikovs, des grenades, des lance-roquettes, des mitrailleuses et même un mortier ont été volés ”.

    Toujours selon le groupe d’experts, d’autres officiers FARDC ont fourni des armes à ces mêmes miliciens. Des militaires seraient également présents dans sept mines d’or dans les territoires de Djugu, d’Irumu et de Mambasa. Quatre d’entre eux avaient été attaqués par des factions de la CODECO. 

    Des révélations accablantes qui tombent au moment où un état de siège a été proclamé par le chef de l’Etat dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu et des gouverneurs militaires ont été nommés.

    Felix Tshisekedi qui poursuit sa tournée dans l’est du pays s’est même dit “ satisfait ” de l’évaluation à mi-parcours de l’état de siège, alors qu’aucun des plus de 140 groupes armés qui pillulent la région n’a jusque-là été anéanti.

    La Rédaction

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