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    Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a organisé du 04 au 06 juin 2024, à Bunia, un séminaire de formation sur le Droit international humanitaire (DIH). 10 magistrats militaires et 20 civils ont pris part à ces échanges qui avaient pour thème « le rôle du magistrat dans la mise en œuvre du Droit international humanitaire (DIH) ».

    L’objectif pour le CICR est notamment de sensibiliser et rappeler aux responsables de la justice leur rôle pour le respect des droits des personnes privées de liberté, d’une part, et, d’autre part, les obligations des États dans la mise en œuvre du DIH.

    Dans un communiqué rendu public le 06 juin par le CICR, dont une copie est parvenue ce dimanche 09 juin 2024 à buniaactualite.cd , l’accent a été mis sur le DIH en détention pour garantir les droits des personnes privées de liberté dans les conflits armés.

    « Pendant les travaux, l’accent a été mis sur le Droit International Humanitaire (DIH) et les sujets connexes tel le mandat du CICR et ses activités en détention, les garanties judiciaires des personnes privées de liberté, la qualification des situations, le viol, et violences sexuelles dans dans les conflits armés, la répression des violations du DIH et la contribution du magistrat à l’interpellation, le développement, le développement et la mise en œuvre du DIH », a expliqué Claudine Mushobekwa , conseillère juridique Régionale du CICR dans ce communiqué.

    Photo de famille à l’issue de la formation sur le DIH à Bunia.

    La cérémonie d’ouverture du séminaire a été présidée par le gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny. Pendant les trois jours des échanges, 4 formateurs, professeurs du droit et experts en DIH venus de Kinshasa, Bunia et Bukavu ont animé les différents modules.

    En outre, le CICR, étant une organisation neutre, impartiale et indépendante, offre un cadre de réflexion et d’échange exclusivement humanitaire sur la compréhension et le développement du DIH partout dans le monde et aux différents acteurs impliqués dans sa mise en œuvre. À part la province de l’Ituri, le CICR a déjà organisé cette année des séminaires de formation sur le DIH à Kinshasa, Bukavu et Goma, où des magistrats, des leaders des groupes armés, des membres de la société civile et des forces armées ont été conviés à réfléchir sur l’importance de la mise en œuvre du DIH dans le but de protéger les populations touchées par les conflits armés.

    Frédéric Michael Sostheim, chef de la sous-délégation du CICR à Bunia, a souligné que ces séminaires de formation contribueront à l’amélioration de la capacité institutionnelle des États, plus particulièrement des magistrats en RDC.

    « Nous espérons que ces séminaires contribueront à l’amélioration de la capacité institutionnelle des États, et dans ce contexte plus précisément des magistrats de la République démocratique du Congo, à s’approprier, interpréter et appliquer le Droit international humanitaire (DIH) dans leurs missions respectives », a-t-il dit.

    Par ailleurs, il est important de souligner qu’au-delà de la sensibilisation ou de la formation sur le DIH, le Comité international de la Croix-Rouge dialogue avec les autorités, mais aussi avec les porteurs d’armes dans le but de prévenir les problèmes humanitaires et de faciliter l’accès de ses équipes à toutes les victimes de conflits armés ou d’autres situations de violence.

    Jonathan Bavonga

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