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    La localité de Lopa, située dans la chefferie des Bahema Baguru, en territoire de Djugu, a de nouveau été paralysée ce vendredi 16 mai par la reprise des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens du groupe Zaïre.

    Cette nouvelle vague de violence, qui s’est intensifiée dans les groupements de Lopa et de Malabo, a contraint la population à interrompre ses activités quotidiennes, qu’elles soient économiques ou scolaires.

    Devant cette situation inquiétante, la société civile locale, par la voix de Lotsima Freddy, a lancé un appel aux forces de sécurité et de défense afin qu’elles assurent la protection des civils pris au piège de ces combats.

    L’inquiétude s’est accrue avec la découverte, ce même vendredi, d’un engin explosif devant la paroisse catholique Saint-Jean-de-Capistran de Lopa. Lona Mastaki, ancien député provincial de la région, a exprimé à la radio Canal Révélation Bunia son « vif souci quant à la menace que représente cet engin pour la population ».

    Il a ainsi exhorté la mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et le service de l’action antimines des Nations Unies (UN-MAS) à intervenir d’urgence pour déminer la zone et éviter toute catastrophe.

    « Lors d’un accrochage entre la force loyaliste et la milice Zaïre jeudi 15 mai 2025 à Lopa sur la RN 27 dans la chefferie des Bahema Baguru, une bombe lancée par une des parties est tombée dans la concession de la paroisse Saint-Jean de Capistran de Lopa sans s’éclater », a fait remarquer le service de la protection civile de l’Ituri dans une dépêche parvenue à buniaactualite.cd, soulignant le danger permanent que représente cet engin, particulièrement pour les curieux.

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    Ce service spécialisé insiste, comme d’autres structures ou personnalités, sur la nécessité d’un déploiement rapide des services compétents pour neutraliser la menace.

    De son côté, l’armée congolaise accuse la milice Zaïre de collaborer avec la Convention pour la révolution du peuple (CRP) de Thomas Lubanga. Selon les autorités militaires, ces groupes armés seraient responsables de plusieurs actes criminels commis depuis la semaine dernière, notamment dans les environs de Nyamamba, près de Tchomia, au bord du lac Albert.

    La situation à Lopa demeure tendue et incertaine, laissant la population locale dans l’angoisse et l’attente d’une intervention rapide pour garantir sa sécurité et permettre une reprise normale des activités.

    Pendant ce temps, la coordination provinciale de la société civile de l’Ituri, jointe par la radio-télévision Canal Universel (RTCU) de l’Université de Bunia, a exhorté l’armée à demeurer « professionnelle » en mettant un accent particulier sur la protection des civils lors des combats.

    Rédaction

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