La grève illimitée des enseignants de Djugu 1, lancée le 5 mars 2025, continue de susciter des inquiétudes profondes au sein de la société civile de Bahema Nord. Selon les acteurs locaux, cette grève expose gravement les enfants de la région à des risques de délinquance, d’ivresse et de prostitution.
Un mouvement qui prive les jeunes de leur droit fondamental à l’éducation et aggrave leur vulnérabilité face à diverses dérives sociales.
La grève des enseignants touche près de 40 écoles de la région, affectant des milliers d’enfants, qui ne bénéficient plus d’une éducation régulière. Cette situation alarmante est décrite par la société civile locale comme une violation des droits de l’enfant.
Heritier Dhezunga, un membre de la société civile de Bahema Nord à Djugu, a exprimé ses préoccupations en affirmant que les enfants, laissés sans encadrement scolaire, se retrouvent exposés à des comportements déviants. « Les enfants ne vont plus à l’école depuis le 5 mars 2025, et cette situation est une violation de leur droit à l’éducation », a-t-il déploré.
Les revendications des Enseignants
Les enseignants de Djugu 1 ont décidé de lancer cette grève illimitée après une réunion tenue à Bule et Drodro le 2 mars 2025. Ils demandent des améliorations significatives dans leurs conditions de travail et des paiements de salaires en souffrance pour les mois de janvier et février 2025.
Les revendications principales des enseignants sont les suivantes :
1. Le paiement des salaires dus pour les mois de janvier et février 2025 dans un délai de 48 heures. Ce qui n’a pas été encore fait.
2. L’engagement du gouvernement congolais à honorer ses obligations découlant de l’accord de Bibwa, ainsi qu’à améliorer les conditions de vie des enseignants de la région de Djugu 1.
3. La délocalisation de la gestion des paiements, actuellement gérée par la Caritas Bunia, une organisation que les enseignants jugent inefficace dans la gestion des fonds alloués.
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Face à cette situation préoccupante, la société civile appelle les autorités provinciales et nationales à intervenir de manière urgente pour résoudre cette crise.
Verite Johnson