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    La province de l’Ituri est de nouveau au cœur de violences, avec une dégradation alarmante de la situation sécuritaire dans le territoire de Djugu. Ces troubles sont principalement attribués aux attaques répétées de certains groupes armés, notamment le mouvement de la Convention pour la Révolution Populaire (CRP) de Thomas Lubanga.

    Face à cette escalade, le Président de l’Assemblée Provinciale de l’Ituri, Samy Jakwong’a, a fermement condamné ces actes, soulignant leur impact dévastateur sur les efforts de paix.

    Dans sa communication de ce vendredi 18 juillet 2025 parvenue à buniaactualite.cd, Samy Jakwong’a n’a pas mâché ses mots pour dénoncer ces violences et a appelé à privilégier une approche pacifique.

    « Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le territoire de Djugu, une situation consécutive aux attaques de certains groupes armés, et particulièrement du mouvement CRP de Thomas Lubanga, nous notons avec amertume que les actions guerrières de la CRP torpillent gravement tous les efforts de pacification entrepris à ce jour en province de l’Ituri. On ne peut jamais résoudre un problème en créant un autre. Nous condamnons fermement les attaques de certains groupes armés contre la population civile et les forces de l’ordre. Nous appelons toutes les parties aux conflits au respect du droit international humanitaire. Tout en compatissant avec les familles qui ont perdu innocemment les leurs, nous demandons à la CRP de déposer les armes et de chercher une voie pacifique enfin de chercher de soumettre leurs préoccupations. L’instabilité sécuritaire actuelle ne profite en personne, mais ne fait qu’accentuer la souffrance de la population déjà affectée par les atrocités des différents groupes armés. Les ituriens sont résolument engagés à pacifier leur province qui a déjà trop souffert », a-t-il déclaré.

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    Les combats se sont intensifiés ces derniers jours, notamment entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe armé Zaïre, allié à la CRP. Des affrontements ont été signalés dès mardi 15 juillet entre Iga-Barrière et Lopa, ainsi que vers Risasi, non loin de Gina. L’armée a rapporté avoir repoussé les assaillants après une double attaque ciblant les forces de l’ordre, les conséquences sur la vie des civils sont déjà palpables, accentuant la souffrance d’une population déjà éprouvée par des années d’atrocités, notamment avec l’activisme précédent de la milice de la Codeco.

    De son côté, Thomas Lubanga, leader de la CRP, a récemment pris la parole depuis Kampala, où il affirme être en « exil forcé ». Il justifie cette situation par la « persécution » dont lui et ses compagnons seraient victimes après avoir dénoncé ce qu’il qualifie d’« affairisme et d’incapacité des gouvernements provincial et central » en RDC. Lubanga juge par ailleurs insuffisants les processus de Doha et Washington pour la résolution des conflits et appelle à une approche « holistique », ont rapporté certains médias nationaux et internationaux.

    « Malgré les justifications de certains groupes, la détermination des autorités provinciales à ramener la paix en Ituri reste inébranlable, alors que la population continue de payer le prix fort de cette instabilité persistante », a estimé un analyste.

    Rédaction

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