Depuis le 3 mars 2025, la chefferie de Banyali Tchabi, dans le territoire d’Irumu en Ituri, a été le théâtre de violences meurtrières attribuées aux rebelles ADF (Allied Democratic Forces). Dans la nuit du 3 mars, vers 22 h, une attaque brutale a fait trois morts, deux blessés et provoqué l’incendie de cinq maisons ainsi que de plusieurs kiosques.
Le 5 mars, les mêmes rebelles ont récidivé en attaquant Bajingi Centre. Cette fois-ci, une personne a perdu la vie et plusieurs kiosques ont été incendiés, tandis que des biens ont été emportés. En l’espace de 48 heures, l’attaque des ADF a fait quatre morts dans la région.
Par ailleurs, un événement marquant s’est produit. Une jeune fille de 16 ans, enlevée le 12 décembre 2024 dans le même village, a réussi à s’échapper des mains des ADF. Selon ses témoignages rapportés par Pascal Kisezo, répondant local de la société civile, la jeune rescapée a révélé que les ADF ne disposent pas d’un bastion stable, mais sont en débandade dans la forêt.
Les attaques des ADF ne sont malheureusement pas un cas isolé. Au cours des deux derniers mois, plus de 60 personnes ont été tuées dans les deux groupements de Walese Vonkutu, Bandibongo Sia et Bandavilemba, selon des rapports de la société civile d’Irumu. Ce climat de terreur plonge encore davantage la population locale dans l’angoisse et l’incertitude.
Pascal Kisezo, représentant de la société civile dans le territoire d’Irumu, a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et salué l’engagement de l’armée congolaise et de ses partenaires, qui ont réussi à détruire plusieurs bastions des ADF dans la région. Toutefois, il a plaidé pour un renforcement des effectifs militaires dans la zone, afin de mieux protéger les populations locales et de venir à bout de cette menace terroriste.
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La population dans plusieurs coins du territoire d’Irumu continue de vivre sous la menace des ADF, qui n’hésitent pas à semer le chaos, l’insécurité et la souffrance.
Rédaction