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    Dans la salle de conférence de l’hôtel Gold Stars à Bunia, un atelier s’est tenu le vendredi 9 mai 2025, portant sur le renforcement des capacités des acteurs provinciaux autour des innovations du Plan d’Action National (PAN) de la 3ᵉ génération relatif à la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité.

    Organisé dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja phase 2 (Réussissons ensemble), avec l’appui de CAFOD et le financement du gouvernement suédois, cet atelier a réuni une diversité d’acteurs : représentants des divisions provinciales (genre, justice, intérieur, plan…), membres de la société civile, leaders religieux, organisations féminines et entreprises publiques. L’activité s’est déroulée en présence de Théophile Zungalani, chef division urbaine mairie, représentant l’autorité urbaine qui a donné le go.

    Un outil stratégique face aux défis contemporains

    Adopté en novembre 2024, le PAN 3 marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de la Résolution 1325 en RDC. Il se distingue par plusieurs innovations majeures, notamment l’intégration de thématiques jusqu’alors peu abordées comme la justice transitionnelle, le commerce transfrontalier, le programme PDDRCS, mais surtout un axe novateur dédié à la lutte contre les conflits émergents.

    Ce dernier englobe des enjeux contemporains cruciaux : catastrophes naturelles, blanchiment des capitaux, cybercriminalité, terrorisme, banditisme urbain, et même l’intelligence artificielle.

    Une mobilisation pour une paix inclusive

    L’objectif de cet atelier était clair : outiller les acteurs clés pour une compréhension approfondie du PAN 3, en vue de son déploiement efficace dans les différentes zones de coordination provinciales. La session a été animée par Jean Marc Mazio, secrétaire provincial du Secrétariat 1325, qui a axé sa présentation sur les innovations apportées par cette troisième génération du plan.

    À lire aussi : Sous-représentation, violences sexistes… : Les résultats de l’étude du RSLF dévoilés à Bunia

    Après la session théorique, des exercices pratiques et échanges interactifs ont permis une meilleure assimilation des contenus. L’atelier s’est clôturé sur des recommandations fortes, notamment la mise en place d’une synergie d’action entre les différentes structures impliquées.

    Les femmes en première ligne du changement

    Pour Marie Kabazaire, point focal du mouvement Rien sans les Femmes en Ituri, ce moment marque un tournant :« Ensemble, conjuguons nos efforts dans la recherche de la paix. C’est dans cette optique que nous multiplions les activités de plaidoyer. »

    Jean Marc Mazio expose devant les participants. ■ Verite Johnson, mai 2025

    De son côté, Jean Marc Mazio insiste : « La vulgarisation du PAN 3 et la participation active des femmes dans les processus de paix restent une priorité. »

    Les participantes, conscientes des défis majeurs auxquels fait face l’Ituri, affirment leur engagement : changer la donne et lutter activement contre les nouvelles formes de conflits. La cybercriminalité, le blanchiment de capitaux ou encore l’insécurité urbaine ne doivent plus être des zones d’ombre dans les politiques de paix.

    Verite Johnson

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