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    Le gouverneur Abdallah Pene Mbaka dans un échange avec la presse
    Bunia, le 5 novembre 2017
    Photo ©Luc Malembe
    Differentes couches de la population de l’Ituri défilent depuis ce lundi 03 septembre au gouvernorat de province. Motif, répondre à l’invitation du gouverneur qui sollicite leur soutien en vue de voter pour Emmanuel RAMAZANI SHADARI, candidat du front commun pour le Congo, en sigle FCC, à la présidentielle du 23 décembre prochain.

    Parmi les structures qui ont été reçues le premier jour, on note l’union des associations culturelles pour le développement de l’ituri, UNADI, qui regroupe les communautés de l’lituri et le conseil provincial de la jeunesse.Toutes affirment s’être présentées sans être informées au préalable du motif pour lequel elles sont invitées.

    Pour l’autorité provinciale, il s’agit d’un processus qu’il vient d’entamer pour qu’au finish le candidat de la majorité remporte la prochaine présidentielle afin de poursuivre les projets de sa famille politique.

    « Pour un parti politique qui se respecte, la campagne se fait tous les jours, il ne faut pas attendre les dernières minutes pour consulter. Nous avons déjà un programme de société, il est question qu’on tienne compte des aspirations de la société.C’est pourquoi nous devons d’une manière ou d’une autre écouter les différentes couches de cette population pour que ses desiderata soient alignés. Ce que nous attendons de ces couches, c’est le soutien total pour que notre candidat soit plus que vainqueur » a déclaré Abdallah Pene Mbaka, joint par buniaactualite.com.

    Les couches consultées se montrent encore très réservées face à cette demande. Elles préfèrent en discuter d’ abord avec leurs bases respectives.

    « Nous avons suivis le message du gouverneur de province, nous lui avons demandé un temps pour partager avec nos bases qui sont les communautés.C’est après que nous allons lui répondre. Néanmoins, tout le monde est témoin, Emmanuel SHADARI a des bons souvenirs en Ituri. Il était présent à TARA, en territoire de Djugu lors des atrocités, il était toujours à nos côtés. Mais comme au sein de notre structure il ya différentes tendances, nous devons d’abord écouter les points de vues des autres . Attendons les réactions des communautés » a fait savoir Claudine NZENI, présidente de l’UNADI.

    « Nous lui avons dit que c’est aujourd’hui que nous sommes saisis du message, nous n’allons pas répondre directement, nous devons aller en parler avec les differentes structures de la jeunesse à travers les territoires » a renchéri Michaël TIBASIMA, président du conseil provincial de la jeunesse en Ituri.

    Cette consultation est mal perçue par les acteurs politiques de l’opposition de l’ituri et de la société civile. Ils estiment que le gouverneur de province se lance dans une campagne électorale précoce en violation de la loi électorale.

    « Ce sont des consultations prématurées, qui n’ont pas de sens. Pour consulter des gens il faut d’abord avoir des actions palpables, les ituriens ne sont pas dupes, ils vont l’évaluer. Si la majorité présidentielle veut communiquer avec la population qu’ elle attende à partir du 22 novembre » a dit le député provincial Guilain LOBEYA, président fédéral du MLC de Jean Pierre Bemba.

    La société civile n’a pas été invitée à cette consultation. Maître Jean Bosco LALO son coordonnateur affirme que le gouverneur Abdallah n’est pas crédible pour organiser de telles rencontre suite à la megestion dont il fait montre à la tête de la province de l’Ituri.Il parle d’une démarche improductive.
    Sa position est soutenue par plusieurs observateurs qui pensent que ces consultations devraient être organisées ailleurs que dans les bureaux du gouvernorat et pas avec le patron de l’exécutif provincial qui n’a pas la confiance de plusieurs couches socio-politiques de l’Ituri.

    Ces rencontres devraient se poursuivre avec d’autres couches dont les associations des taxi-motos et certains leaders influents de la province.

    La Rédaction

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