L’acteur politique Luc Malembe, qui dit revenir du territoire de Mahagi à plus de 180km au nord de Bunia, dénonce ce qu’il qualifie de « cession de l’aérodrome local » aux troupes ougandaises qui avaient traversé la frontière en mars dernier.
D’après lui, ce sont les soldats de l’Ouganda qui contrôlent les mouvements d’entrée et de sortie des citoyens congolais désirant voyager.
« Ils ont même le pouvoir d’interdire l’atterrissage à des aéronefs », affirme-t-il, citant un officier UPDF qui lui a refusé l’accès.
Cet homme politique de l’Ituri lance un message au chef de l’État Félix Tshisekedi, affirmant que visiblement, ce qui se passe dans cette partie du pays n’a rien de coopération militaire, mais bien une « invasion voilée ».
« C’est quel genre de coopération, ça ? Au même moment où on a ouvert nos frontières aux troupes ougandaises, au même moment le chef de milice Thomas Lubanga est hébergé en Ouganda d’où il mène des attaques contre notre armée à Djugu », explique-t-il dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux.
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C’est début mars dernier que des unités UPDF ont franchi la frontière et se sont déployées dans les territoires de Mahagi, de Djugu ainsi que dans la ville de Bunia, officiellement pour aider l’armée congolaise à lutter contre l’activisme des groupes armés. Des unités ougandaises venues s’ajouter à celles qui étaient déjà présentes sur le sol congolais depuis novembre 2021, notamment dans le sud du territoire d’Irumu et dans la région de Beni où une opération conjointe contre les ADF avait été lancée.
La rédaction