Dans une conférence de presse animée ce mardi 16 octobre à Bunia, la société civile de l’Ituri n’est pas d’accord avec la thèse d’une rébellion en gestation en territoire de Djugu comme cela a été confirmé le week-end par une mission parlementaire dépêchée en province par l’assemblée nationale.
« Parler des assaillants, Mal Mal, ADF non autrement identifiés, rébellion en gestation et j’en passe, pour le contexte de Djugu est inopportun » a déclaré Maître Jean Bosco Lalo son coordonnateur dans des propos recueillis par buniaactualite.com
Pour lui, il n’y a que des bandits armés dans ce territoire et l’unique solution passe par le renforcement de l’autorité de l’État.
Arrivée en début de la semaine dernière à Bunia, la mission parlementaire qui s’est entretenue avec différentes autorités politico administratives et militaires de la province, s’est également rendue à Djugu où elle a réuni les chefs des chefferies et secteurs de la contrée.
Avant de regagner Kinshasa, la mission a affirmé devant la presse détenir des éléments suffisants qui confirment la présence d’une rébellion à Djugu, sans donner plus de détails, estimant que la primeur de cette information est réservée au Président de la chambre basse du parlement.
Cette thèse avait déjà également été évoquée par Abdallah Pene Mbaka, gouverneur de province, lors d’une intervention sur radio Okapi.
Il faut cependant rappeler que lors de ce séjour parlementaire en Ituri, les relations avec la société civile n’ont pas été au beau fixe. Une rencontre entre les deux structures avait même avorté, les délégués des forces vives ayant claqué la porte le jour du rendez-vous, estimant que les parlementaires n’ont pas respecté l’heure convenue.
La Rédaction