La société civile de la chefferie de Kakwa, située dans le territoire d’Aru en province de l’Ituri, a publiquement dénoncé un climat d’impunité et d’abus perpétré par certains agents des forces de sécurité depuis plus d’un an.
Les plaintes portent sur des tracasseries, des arrestations arbitraires et des traitements inhumains infligés aux populations civiles, rapporte Radio Okapi.
Le cœur du problème réside dans l’érection de barrières illégales sur les principaux axes routiers reliant Kakwa à d’autres localités stratégiques. Ces axes incluent notamment la route vers Ariwara et les connexions vers Aba et Faradje (Province voisine du Haut-Uele).
Selon les acteurs de la société civile, cités par la radio onusienne, ces points de contrôle servent de lieux de rançonnage systématique des usagers. Les sommes exigées varient entre 500 et 14 000 francs congolais (soit environ 6 USD), ou l’équivalent en monnaie ougandaise. Le refus de payer expose les victimes à des fouets, des blessures ou une arrestation pure et simple.
Des incidents graves ont été spécifiquement relevés, notamment le 10 octobre dernier, aux barrières de Yere et Kobho, où des habitants auraient subi des traitements « inhumains et dégradants ».
Ces pratiques exacerbent la méfiance entre les civils et les forces de l’ordre, tout en ayant un impact direct sur l’économie locale. La société civile rapporte que le climat d’insécurité et de racket décourage les déplacements vers les marchés et détériore gravement la cohésion sociale dans la région.
La structure citoyenne exige deux mesures urgentes de la part des autorités de l’État de siège : « Le démantèlement immédiat de toutes ces barrières illégales; Le redéploiement des militaires le long de la frontière avec le Soudan du Sud afin de renforcer la sécurité territoriale face aux menaces extérieures ».
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À l’heure actuelle, les autorités provinciales qui ont accusé réception du rapport n’ont pas encore officiellement répondu à ces doléances majeures.
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