L’Ituri, une des provinces de l’Est de la RDC placée sous état de siège depuis mai 2021, connaît pourtant des cycles de violences et des conflits recurents parmi les plus atroces que connaît le pays.
Ce qui a sérieusement affecté le tissu socioéconomique ainsi que la cohésion sociale entre les différentes communautés locales.
C’est depuis décembre 2017, que la crise actuelle a connu sa résurgence principalement dans les territoires de Djugu et Irumu.
Hormis les groupes armés locaux, la province fait également face à des menaces de la part des rebelles étrangers, les ADF opérant dans la région voisine de Beni au Nord Kivu.
Ces menaces répétées de plusieurs groupes armés ont jeté sur la route du déplacement de milliers des personnes obligées de fuir leurs villages à travers la province.
Pour l’année 2021, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies OCHA qui s’est basé sur des chiffres de la commission mouvement des populations, a dénombré plus de 1.768.000 personnes déplacées en Ituri jusqu’au mois de décembre.
Le site des déplacés de Rhoo dans le territoire de Djugu par exemple, a accueilli à lui seul, environ 50.000 déplacés arrivés après l’attaque du 22 novembre à Drodro voisin, venus s’ajouter à plus de 24.000 autres qui étaient déjà sur place.
Selon le même rapport auquel buniactualite.com a accédé, les ADF ont, en juillet 2021, occasionné le déplacement d’environ 122.000 civils en provenance d’une dizaine de localités sur l’axe Komanda-Luna au sud du territoire d’Irumu et qui ont trouvé refuge vers des villages situés sur l’axe Bahaha.
Une situation qui malheureusement ne s’est pas amélioré malgré l’état de siège en vigueur dans cette partie du pays.
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Verite Johnson
