A l’occasion de la célébration ce lundi 27 septembre 2021 de la journée mondiale du tourisme, la rédaction de buniaactualite.com s’est consacré à la situation de la réserve de faune à Okapi RFO située en territoire de Mambasa à plus de 200km au sud-ouest de Bunia.
Bien que la situation sécuritaire s’est relativement améliorée dans ce site jadis en proie à l’activisme des groupes Maï Maï et qui avaient d’ailleurs abattu en 2013 tous les 7 Okapi en captivité, suspendant ainsi les activités touristiques, plusieurs défis guettent encore la RFO.
“ Le grand problème à ce jour c’est l’exploitation illicite des minerais par des sujets chinois, accompagnée de la chasse commerciale des Okapis et des antilopes par des braconniers ” a indiqué Bercé Samfuansa Disiki du projet de conservation de l’Okapi.
A en croire notre source, l’extraction de l’Or dans cette aire protégée est facilitée par des coopératives minières détenues par les congolais et sur lesquelles viennent se greffer les exploitants chinois.
“ Ils viennent avec des autorisations octroyées par le cadastre minier à Kinshasa et qui a réduit la dimension de la RFO. C’est ainsi que par exemple le carré minier de Mutshatsha est retiré de la concession de RFO ” nous a confié une source proche du dossier.
Pour tenter de faire face à cette situation, la réserve de faune à Okapi à travers son programme de protection, multiplie des campagnes de sensibilisation des communautés vivant aux alentours, tout en augmentant le nombre des écogades pour une bonne sécurisation.
Concernant une nouvelle capture des Okapis en vue de la relance du tourisme, “ une garantie sécuritaire est nécessaire ” rétorque Bercé Disiki.
“ Il ne faut pas capturer des Okapis et encore les voir être sabotés ” a-t-il conclu.
Gérée en partenariat public-privé depuis 2019, notamment entre l’institut congolais pour la conservation de la nature ICCN et l’organisation Wildlife conservation society WCS, la RFO est l’unique espace au monde à abriter l’Okapi, cet animal emblématique de la RDC et dont la population était estimée à plus de 4.000 têtes en 2017.
La Rédaction
