C’est en tout cas la déclaration faite ce mardi 03 juin 2020 par Jean-Claude Ubegiu, chancelier de l’Evêque du diocèse Mahagi Nioka Sosthene Ayikuli Ajuwa, ceci après plusieurs critiques suite à sa décision de reprendre la célébration des messes publiques dans son diocèse malgré la pandémie de la COVID-19.
Au cours d’un point de presse, le chancelier Ubegiu estime qu’il serait important de privilégier le combat contre la milice CODECO responsable de plusieurs exactions contre la population civile que d’interdire aux fidèles de prier à cause de la pendemie de la Coronavirus qui, à l’en croire, n’a pas encore touché le territoire de Mahagi.
« En voyant la non application des mesures d’accompagnement de la décision du Chef de l’État sur l’État d’urgence, l’on se rend compte que, de la part du gouvernement, les dispositions sont restées lettre morte. Tous, même le dernier des citoyens le constate. En vérité, voici plus de deux mois qu’il n’ya pas cette peendemie en Ituri.
Personne n’est contaminé , personne n’est mort en Ituri.
Ce qui nous tue c’est la milice CODECO, elle a beaucoup tué, mais la covid-19 n’a tué personne » a-t-il déclaré dans des propos recueillis par buniaactualite.com
Le ministre provincial de la santé en Ituri a pourtant confirmé en début de cette semaine, 4 cas positifs de l’épidémie dont 1 à Mahagi, précisant qu’il s’agit d’un chauffeur congolais testé positif en Ouganda et qui est placé sous surveillance à son domicile.
Rappelons que plus de 2.000 fidèles catholiques ont répondu présent dimanche dernier à la place du cinquantenaire de Mahagi centre où Monseigneur Sosthene Ayikuli a célébré la messe lançant officiellement l’ouverture des cultes, c’était à l’occasion de la célébration de la fête chrétienne de la Pentecôte.
Au lieu de trois messes chaque dimanche comme cela est d’acoutumée, le prélat catholique a décidé d’en organiser plutôt cinq afin d’observer la mesure de distanciation sociale et prévenir la contamination des fidèles.
La Rédaction
