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    Grièvement blessés par des miliciens dans le territoire de Djugu en Ituri, au moins 5 civils ont été évacués à Bunia par la Monusco pour des soins appropriés ainsi que leur sécurité.

    C’est ce qu’indique une dépêche de ce mardi 11 février de la section des Communications stratégiques et de l’information publique de la Monusco à Bunia.

    A lire aussi : Ituri : 6 civils blessés par des miliciens évacués de Djugu à Bunia par la Monusco

    Voici son intégralité ⤵️

    Le lundi 10 février 2025, cinq civils (dont 2 enfants) blessés lors de l’attaque survenue dans la nuit de dimanche à lundi à Djaiba, à 90 km de Bunia dans la territoire de Djugu, ont été évacués par la MONUSCO à Bunia où ils sont depuis lors pris en charge dans des structures médicales de la place. Cette assistance humanitaire est l’une des réponses de la MONUSCO aux atrocités commises par les groupes armés.

    En Ituri, chaque jour, des milliers de civils sont secourus et protégés par les casques bleus, contre les attaques des miliciens autour des camps des déplacés internes et des villages environnants. Certains sont escortés par la MONUSCO jusqu’à sa base militaire locale, où ils passent la nuit sous la protection des casques bleus, et après avoir reçu les premiers soins d’urgence pour stabiliser la situation des blessés légers. D’autres, blessés graves, ont tout aussi la vie sauve grâce à l’intervention de la MONUSCO qui les achemine vers Bunia pour des soins médicaux. Comme ce fut encore le cas ce lundi.

    La nuit de lundi à mardi, une nouvelle attaque attribuée aux miliciens du groupe armé Codeco, toujours dans le Groupement de Djaiba à 90 km de Bunia, a fait selon des sources concordantes une cinquantaine de morts dans les localités de Laudjo, Lindu et Lodja du territoire de Djugu. Elle affirme que les assaillants ont tiré sur des civils, d’autres étaient découpés à la machette. La société civile locale avance un bilan provisoire de 52 morts dont cinq calcinés, huit blessés et 30 maisons incendiées. Les victimes sont composées notamment des déplacés qui vivaient dans des familles d’accueil, précise la société civile, qui ajoute que le site de déplacés de Djaiba qui héberge plusieurs milliers de personnes était la principale cible de ces hommes armés. Mais ils n’ont pas pu l’attaquer, grâce au dispositif militaire des Forces de la Monusco qui assurent la protection directe de ces déplacés.

    Les casques bleus et les FARDC ont intensifié les patrouilles pour garantir la sécurité dans la zone, où régnait ce mardi 11 février 2025, une psychose indescriptible.

    La responsable des Femmes de Djaiba, M. D., a salué l’impact de la présence des casques bleus dans la zone : « Quand même, la MONUSCO nous a aidés. Dès que les Codeco voient les lumières de la patrouille de la MONUSCO, ils fuient et se cachent. Ce qui permet aux habitants de fuir le milieu. La MONUSCO fait quand même quelque chose, ils protègent les déplacés du camp [de Djaiba], comme ils l’ont encore fait la nuit de dimanche à lundi. Mais ils sont limités, surtout, quand les assaillants viennent en grand nombre, comme la nuit dernière ».

    Cette attaque survient 24 heures après celle de la nuit de dimanche à lundi, qui a fait entre un et deux morts, et dont « le bilan aurait pu être plus lourd, n’eût été l’intervention des casques bleus (népalais) de la MONUSCO », reconnait M. D.

    Avec le PIO Monusco Bunia

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