Dans une déclaration faite ce lundi 9 juillet devant la presse, Gracien Iracan, un militant politique indépendant, a dressé un tableau sombre de la gestion du personnel du gouvernorat et de la province .
Il a déclaré que selon les informations qu’il détient,les agents et fonctionnaires de cette institution accusent à ce jour 13 mois d’arriérés de leur salaire. Ceux qui veulent réclamer leurs droits sont vite menacés par l’autorité provinciale.
« Moi je regrette,ces agents viennent de totaliser aujourd’hui 13 mois d’arriérés de salaire. Ce n’est pas possible, je me pose la question comment ces agents vivent. Je pense que c’est une “irresponsabilité” de la part du gouverneur. Chaque fois quand ces agents demandent leurs salaires il les intimide sérieusement, pourtant les taxateurs sillonnent la province chaque jour pour récolter de l’argent », a-t-il déclaré.
Cet acteur politique a par ailleurs critiqué plusieurs chantiers amorcés par le gouverneur Abdallah mais qui n’aboutissent pas. Il a cité à titre d’exemple les travaux de construction de l’hôtel du gouvernement , la voirie urbaine de Bunia, l’éclairage public, le pont Muchanga et tant d’autres.
Quelques agents du gouvernorat abordés par buniaactualite.com ont confirmé ces informations. D’autres par contre relativisent, reconnaissant l’existence du retard de payement mais pas de 13 mois.
Cette situation pousse nombreux parmi eux à s’absenter du service tandis que d’autres menacent d’aller en grève.
Pour le moment c’est la méfiance qui s’observe au gouvernorat entre ces agents et l’autorité provinciale.
Contacté à partir de Kinshasa où il séjourne, le gouverneur de province rejete ces allégations.
« Je ne reconnais pas tout ce que Gratien Iracan vous a raconté, c’est faux », a répondu succinctement Abdallah Pene Mbaka sans avancer d’autres détails.
La situation est identique même dans des ministères. Plusieurs personnes engagées dans les cabinets des ministres ont déjà démissionné de leurs postes respectifs suite à la démotivation.
« Les ministres ne font que protéger leur poste juste pour les honneurs sans bénéficier des avantages financiers liés à leurs fonctions » nous a confié une source anonyme.
Le gouverneur de province a toujours accusé le gouvernement central de ne pas envoyer régulièrement la rétrocession, ce qui lui rend la tâche difficile.
Pourtant l’Ituri est parmi les provinces du pays qui détient énormément de potentialités, mais les réalités sur terrain laissent à désirer.
La Rédaction