La criminalité dans la ville de Bunia, chef-lieu de province, renaît après visiblement une petite période d’accalmie. Dix cas de cambriolages ont été notifiés la nuit du 12 au 13 mars 2025 dans le quartier Hoho de la commune Mbunya.
Cette commune, pourtant le siège de toutes les institutions provinciales, voire étatiques et autres, semble malheureusement être problématique sur le plan sécuritaire, regrette un conseiller communal ce 13 mars 2025 qui parle d’un mouvement suspect tendant à avoir des effets néfastes sur la collaboration civilo-militaro-policière.
Fabrice Visahasa, élu municipal de la commune Shari, réclame les militaires de la garde républicaine GR dans le rang des patrouilleurs pour étouffer toute mauvaise éventualité.
« Les choses s’aggravent dans le quartier Hoho. La nuit d’hier à aujourd’hui, nous avons enregistré 10 cas de cambriolage dans une même avenue, l’avenue Bilingue juste à côté de l’école portant le même nom. On a cambriolé 10 appartements. Nous constatons que ce danger provient du fait qu’on nous a retiré les militaires de la garde républicaine GR qui essayaient de sauver la situation sécuritaire dans le quartier Hoho. La population réclame que ces militaires rentrent lors des patrouilles nocturnes », a-t-il fait savoir dans des propos recueillis par buniaactualite.cd ce 13 mars 2025.
Lors de ce même forfait, précise une autre source, des bandits ont menacé de kidnapper un enfant de 3 mois, mais après que sa famille a donné une somme d’argent, le bébé a été laissé. Un fait qui fait peur dans le chef de la population du quartier Hoho qui, selon elle, semble être oubliée par des autorités qui organisent les patrouilles.
A lire aussi : Criminalité urbaine à Bunia : un militaire des FARDC tire à bout portant sur un jeune
Pas plus tard que le lundi 10 mars 2025, le bourgmestre de la commune Mbunya avait frappé d’interdiction le contrat de bail entre les militaires de la garde républicaine GR et certains responsables de maisons de location, car ces soldats ont, d’ après le commissaire supérieur Jean-Marie Fwamba Kashimbata, leurs casernes. Une contradiction entre la population qui réclame ces militaires et le bourgmestre qui les refuse, nécessitant en tout cas l’intervention des ayantsdroit.
Nickson Manzekele