La chefferie des Andisoma en territoire d’Irumu s’était vidée de ses habitants en avril 2021 suite à l’insécurité semée généralement par des attaques des groupes armés locaux.
Une année après, quelques habitants ont commencé à regagner leurs villages depuis le retour du chef de la chefferie en juin dernier.
L’administrateur militaire du territoire d’Irumu en collaboration avec le commandement du secteur opérationnel FARDC Ituri avaient disponibilisé des camions pour assurer le retour des déplacés en provenance notamment de Komanda pour retourner à Nyakunde.
A ce jour, plus de 70% de la population locale est déjà retournée au bercail, au delà des déplacés venus d’ailleurs.
Ces habitants sont plus concentrés dans 15 sur les 58 villages que compte cette chefferie.
Sur le terrain, la situation sécuritaire est relativement calme, a constaté un reporter de buniactualite.com qui a sejourné dans la zone.
Le besoin d’aide humanitaire se fait cependant sentir, reconnaît l’autorité locale.
Le chef-lieu Nyakunde, principale agglomération de la zone, a presque repris son engouement d’avant le début de la crise.
La circulation reste visible dans la rue au delà de 20 heures, les activités économiques et scolaires, le jardinage aux alentours des maisons, tout roule normalement.
Pour ce qui est du groupement Chini ya Kilima où a vu le jour la milice Force patriotique et intégrationiste du Congo FPIC responsable de l’insécurité dans la région, le chef Jean Gaston Herabo laisse entendre que 30% de sa population a déjà retourné.
Les hommes, qui sont les premiers à rentrer, sont répartis dans 5 des 15 villages de ce groupement.
D’après cette autorité coutumière, la notabilité locale travaille encore sur la cohabitation pacifique notamment avec la communauté Hema qui, selon lui, n’arrive pas à se faire soigner jusque-là à l’hôpital général de référence de Nyakunde.
Pour rappel, avant les récentes exactions, Nyakunde avait déjà perdu plus de 5.000 civils dans la guerre interethnique qui avait opposé les Hema et les Lendu vers les années 2000.
Verite Johnson