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    La zone de santé de Komanda dans le territoire d’Irumu présente un tableau sombre de la situation nutritionnelle des enfants, ceci suite au déplacent repitif et massif des habitants dans cette partie de l’Ituri en proie à l’insécurité causée par l’activisme des groupes armés.

    Alors que les attaques rebelles ont drastiquement réduit l’accès des communautés aux champs leur principale activité, ainsi qu’à d’autres moyens de substance, plus de 6.000 enfants âgés de 0 à 15 ans courent le risque de mourir de la malnutrition sévère.

    Selon un rapport de la Division provinciale de la santé, près de 37.000 personnes, parmi lesquelles 20% d’enfants, sont concentrées dans des sites des déplacés, des églises et écoles, dans des conditions extrêmement difficiles.

    Le cas de Jeanne , cette adolescente de moins de 14 ans rencontrée sur place, qui a été obligée d’abandonner ses études et de fuir avec ses parents.
    À Komanda où ils se sont réfugié, elle vit avec ses géniteurs dans une promiscuité innommable, exposés à toute sorte de maladies.

    « On dort à la belle étoile, à la portée des moustiques et du froid. Je tombe malade presque chaque mois » témoigne-t-elle interrogée par buniaactualite.cd, d’un ton triste.

    Le défis d’accès aux champs et autres moyens de substance, associé à la hausse généralisée des prix des denrées alimentaires sur le marché, sont venus amplifier une crise nutritionnelle qui était déjà chronique chez les tout petits dont l’âge varie entre 0 et 15 ans.

    Une situation qui rend hypothétiques toutes les avancées obtenues jusque-là grâce aux efforts des acteurs humanitaires, en appuie au gouvernement de la République démocratique du Congo.

    « Les décès infantiles ont atteint leur paroxysme entre la 14 et 18e semaine, avec plus de 60 enfants atteints de toute sorte de pathologies, dont la plus dominante reste la malnutrition, suivie du paludisme, la diarrhée et la pneumonie » a fait savoir l’infirmier superviseur de la Zone de santé de Komanda.

    L’aire de santé de Bandiboli, également située dans une des régions les plus impactées par ces décès d’enfants, bat le record, ceci serait dû au fait que la plupart des habitants sont des pygmées habitués à un régime alimentaire particulier.

    Ces déplacements ont forcé les premiers habitants du Congo à vivre un régime diamétralement opposé au leur; ce qui a entrainé chez les enfants des cas de diarrhée ou encore de malnutrition sévère, affirment les mêmes sources médicales.

    Les interventions des ONG humanitaires internationales, particulièrement de Save the Children, qui s’est focalisée sur cette question, a contribué à sauver plusieurs enfants dont la survie était déjà en danger.

    Grâce au soutien financier de l’Agence américaine de développement USAID/BHA , Save the children a intensifié ses interventions en faveur des enfants dans zone de santé de Komanda en collaboration avec la Division provinciale de la santé.

    Entre mai et août 2022, plus de 105 enfants ont été soignés contre des cas de la malnutrition aiguë sévère avec complications graves.

    Marcus Jean Loika

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