Les groupements Makabo, habité en majorité par des populations appartenant à la tribu Bira et celui de Tsere où vivent majoritairement des Hema dans le territoire d’Irumu ont pris l’engagement de vivre dans la paix et la cohabitation pacifique.
C’était au cours d’une cérémonie publique qui s’est tenue ce samedi 20 février 2021 à Tchaï, une entité du groupement Makabo située dans la périphérie sud de la ville de Bunia.
Une forte délégation du groupement voisin de Tsere composée de plusieurs notabilités, en tête le chef Batakura Mugheni Zamundu, a fait le déplacement.
Un climat de méfiance règne entre les populations de ces deux entités qui s’accusent mutuellement d’être à la base des attaques perpétrées par les miliciens de la force patriotique et integrationiste du Congo FPIC, proches des Bira et de Zaïre proches des Hema.
« Avant de quitter je vous ai dit que nous allons à Makabo pour une bonne pacification… Pourquoi les Hema et les Bira s’entretuent? Pourquoi? D’où sont venues toutes ces guerres ? Nous nous efforcerons pour prouver aux ennemis de la paix que nous voulons la paix rien que la paix » a dit le chef du groupement Tsere dans des propos recueillis par buniaactualite.com
Selon lui, plusieurs assises de paix étaient tenues par le passé avec d’autres groupements comme celui de Bambunya, Tchendabo et Baboa Bokoe mais malheureusement ils ne sont jamais parvenus à pacifier ces deux peuples.
Batakura Migheni Zamundu a reconnu que ceci était la première fois d’arriver à un résultat satisfaisant.
« Je veux que notre arrivée ici à Makabo soit le signe d’une vraie pacification » a-t-il conclu.
Pour sa part, son homologue du groupement Makabo Josué Henry Kukwabo s’est dit confiant du résultat de leur lutte commune pour la paix.
Cette autorité coutumière s’est également posée la question de savoir quel problème il peut y avoir si quelqu’un cherche la paix chez lui.
« Tous les jeunes Bira et Hema de nos groupements doivent capitaliser cet acquis pour la reconstruction dans leurs milieux de vie » a lâché le chef Kukwabo.
Les deux responsables ont appelé leurs populations à vivre dans l’amour pour que chaque personne exerce son travail dans la quiétude comme jadis.
Un exemple à suivre pour les autres groupements et territoires de la province de l’Ituri où un vrai problème de cohabitation communautaire se pose avec acuité.
Constant Sam Bagalwa