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    Dans un contexte régional tendu, Mateus Kanga, président de l’Assemblée provinciale de Tshopo, en République démocratique du Congo (RDC), a récemment exprimé son indignation face aux agissements de Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni et chef des forces armées ougandaises (UPDF).

    Dans une déclaration virulente publiée sur son compte X (anciennement Twitter), Kanga a appelé à une réaction ferme de la RDC face à ce qu’il qualifie de « provocations répétées » de la part de Kainerugaba.

    « Nous n’allons pas accepter de revivre le scénario de la guerre de 6 jours à Kisangani », a-t-il averti, faisant référence aux conflits passés qui ont marqué la région. Pour Kanga, la présence d’armées étrangères sur le sol congolais est inacceptable. « Aucune armée étrangère n’est la bienvenue chez nous. Ni l’armée ougandaise, encore moins l’armée rwandaise, pire encore les envahisseurs du M23/AFC ne sont les bienvenus à Kisangani », a-t-il tranché.

    Un appel à Museveni pour le rappel à l’ordre de son fils

    Mateus Kanga a directement interpellé le président ougandais Yoweri Museveni, lui demandant de « rappeler à l’ordre » son fils, Muhoozi Kainerugaba. Selon lui, les actions de ce dernier ne sont pas dignes de la fonction qu’il occupe à la tête de l’UPDF. « Il est temps que le président Museveni le rappelle à l’ordre, et notre nation ne doit pas laisser passer cette nième provocation sous silence. Il en va de notre dignité », a-t-il insisté.

    Kanga a également souligné l’importance stratégique et symbolique de Kisangani, une ville qu’il décrit comme « le bouclier de la République, le carrefour national ». Pour lui, cette ville historique et mythique ne peut en aucun cas tomber aux mains d’envahisseurs. « La Nation peut tout se permettre sauf céder Kisangani à l’envahisseur M23. Elle est une ville historique et mythique qui donne souvent la trajectoire à suivre par la nation entière », a-t-il déclaré.

    La dignité congolaise en jeu

    En conclusion, Mateus Kanga a réitéré son appel à la vigilance et à la fermeté. Pour lui, la RDC ne peut se permettre de rester silencieuse face à ce qu’il perçoit comme une menace directe contre sa souveraineté et sa dignité. « Il en va de notre dignité », a-t-il répété, appelant à une mobilisation nationale pour protéger Kisangani et, par extension, l’intégrité territoriale de la RDC.

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    Dans un contexte où les mots ont souvent des répercussions concrètes, cet appel à l’action pourrait bien résonner bien au-delà des frontières de la Tshopo, rappelant à tous que la paix dans la région des Grands Lacs reste fragile et que chaque provocation peut avoir des conséquences désastreuses.

     

    Rédaction

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