Depuis mardi 19 décembre soir, la tension est restée vive au site de déplacés de l’ISP Bunia, au chef-lieu de la province de l’Ituri. Dès les premières heures de ce mercredi 20 décembre, jour des élections générales en République Démocratique du Congo (RDC), la situation semble prendre une autre tournure, des coups de feu sont même entendus, mais pourquoi ?
buniaactualite.cd vous présente la situation de 7h30
Des éléments de la police nationale congolaise, renforcés par ceux de la Police Militaire (PM) sont visibles aux alentours du site de déplacés de l’ISP Bunia depuis ce mercredi matin. Ils essaient de disperser des manifestants, principalement des déplacés, qui ont barricadé certains axes routiers depuis la soirée du mardi. Une façon pour eux de manifester leur indignation par rapport à ce qu’ils qualifient : « leur exclusion des élections ».
Ces déplacés se livrent même à des jets de pierres, perturbant la circulation routière. Certains axes sont barricadés. Il est difficile d’accéder au site. Pour remettre de l’ordre, les services de sécurité s’y trouvent. Aux alentours du site, ils essayent de tirer des coups de balles à l’air pour disperser la foule. Une opération qui semble contenir les manifestants, mais pas mettre fin à la manifestation.
Au tour de ce site, la population a peur. Dans d’autres coins de la ville, il y en a qui ont même qui hésitent de sortir pour aller voter.

Jusque-là, aucune source officielle ne s’est encore exprimée sur la question. Difficile de savoir, à l’heure actuelle, les dégâts humains et matériels.
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A la base de toute cette situation, des déplacés de guerre protestent contre leur non prise en compte aux élections sur place à Bunia. Comme lors de l’enrôlement, ils voulaient aussi élire leurs candidats à Bunia, dans des centres de Djugu délocalisés, et non pas se rendre à Djugu pour voter. Ils estiment que la sécurité n’est pas encore totalement garantie.
Rédaction