La troisième vague de troupes kenyanes est arrivée ce samedi 26 novembre à Goma, au Nord-Kivu, dans le cadre de la Force Régionale de l’East African Community censée combattre les groupes armés qui écument la partie orientale de la République Démocratique du Congo.
Ces nouveaux éléments, à en croire leur commandant, ont une mission offensive. Celui-ci a laissé entendre que les éléments sous ses ordres s’installeront sur la ligne des fronts à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo, aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui font face aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) visiblement soutenus par le Rwanda.
Cette nouvelle unité arrive à point nommé alors que le moratoire de cessez-le-feu accordé au M23 lors du mini-sommet de Luanda a expiré et que ces rebelles ne cessent de s’attaquer à l’armée loyaliste. À ce cessez-le-feu, les rebelles n’ont toujours pas déserté les territoires qu’ils occupent selon les prescrits des résolutions de Luanda.
Le communiqué étant clair sur la position de la Force Régionale au cas où les rebelles ne respectaient pas le délai, la puissance de la force reste comme la seule option envisageable pour amener le M23 à adhérer à cette décision, pourtant, le dernier communiqué de ce mouvement laissait savoir qu’ils acceptaient le cessez-le-feu.
L’engagement de cette nouvelle unité des troupes kenyanes prouve en suffisance que les prochains jours donneront place à l’usage de la Force Régionale pour combattre tous les groupes armés, le M23 en tête d’affiche, s’ils n’adhèrent pas au processus de paix de Nairobi et le dialogue politique.
Guerschom Abasi depuis Goma
