Le deuxième round des discussions directes entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les représentants de l’Alliance du Fleuve Congo/M23 (AFC/M23) s’est officiellement clôturé ce mercredi 23 avril 2025 à Doha, au Qatar. Bien qu’aucun accord n’ait été signé à l’issue de cette session, les deux parties ont validé un projet de texte commun, posant ainsi les bases d’un éventuel cessez-le-feu durable.
Les négociations, menées à huis clos depuis plus de deux semaines sous l’égide du Qatar, ont été marquées par une médiation discrète et rigoureusement encadrée, laissant filtrer très peu d’informations au fil des jours. Le contenu d’une déclaration conjointe a toutefois été rendu public lors d’un communiqué lu à la télévision nationale congolaise (RTNC) dans la soirée du mercredi.
Dans cette déclaration, les deux camps affirment leur engagement à résoudre le conflit par des moyens pacifiques et annoncent leur volonté de conclure une trêve pour faciliter la mise en œuvre d’un cessez-le-feu effectif. Ils appellent à une cessation immédiate des hostilités, rejettent tout discours de haine ou d’intimidation, et exhortent les communautés locales à respecter ces engagements.
Le texte validé prévoit également l’ouverture d’un dialogue approfondi portant sur les causes profondes de la crise dans l’Est de la RDC, notamment dans les territoires affectés par les violences. Ce dialogue devra explorer des solutions concrètes pour mettre fin au conflit de manière durable.
Les représentants des deux parties se sont engagés à respecter ces engagements tout au long du processus de négociation. Ils ont également lancé un appel au peuple congolais, aux leaders religieux et aux médias pour soutenir et relayer ce message d’espoir et de paix.
Enfin, les deux délégations ont exprimé leur gratitude à l’État du Qatar pour son rôle déterminant dans la facilitation de ces pourparlers.
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En parallèle, une autre dynamique diplomatique est à l’œuvre. Faure Gnassingbé, président du Togo et médiateur désigné par l’Union africaine, poursuit une tournée dans la région pour écouter les différents acteurs impliqués. Il reste à voir comment cette initiative africaine pourra s’articuler avec les efforts qataris afin de relancer la confiance et accélérer le processus de paix en République démocratique du Congo.
Rédaction