C’est la deuxième attaque des miliciens de CODECO en l’espace de 5 jours qui a été enregistré dans cette localité de Drodro située à plus de 60km au nord de Bunia en chefferie de Bahema Nord dans le territoire de Djugu en Ituri.

Ce dimanche 21 novembre 2021, le site des déplacés internes hébergés dans cette entité a été ciblé par l’ennemi qui a commencé par incendier la position militaire sur place.

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Le bilan provisoire fait état d’une cinquantaine de personnes déplacées massacrées, des maisons, boutiques, voire l’hôpital ainsi que la paroisse catholique de Drodro pillés puis incendiés.

Un déplacement massif de la population est signalé en direction du site de Rho situé non loin de là, rapporte la coordination provinciale de la société civile de l’Ituri.

Maître Jean-Marie Ezadri son coordinateur adjoint qui se dit touché face à ces nouvelles tueries des civils, demande le relèvement de certains commandants FARDC dans la région de Djugu qui selon lui, manquent d’efficacité.

“ L’attaque de Drodro était planifiée depuis longtemps, nos membres ont alerté le commandant FARDC de la région mais il n’a rien pris comme précautions et voilà là où nous sommes aujourd’hui. Nous là société civile nous demandons son relèvement le plutôt ” a-t-il indiqué, se confiant à buniaactualite.com

Il n’a pas manqué d’interpeller les autorités militaires de l’état de siège par rapport à leurs responsabilités face à l’activismede des groupes armés en Ituri.

« Pour nous, les responsables directs qui devraient protéger la population qui était dans le camp des déplacés, ce sont nos autorités locales. Nous demandons à l’armée de s’assumer, mêmement au gouverneur militaire, il n’est pas gouverneur seulement dans le cadre de l’administration ou dans le cadre la gestion des aspects financiers. Il doit s’assumer aussi comme militaire » a conclu M. Ezadri.

L’armée qui déclare avoir maîtrisé la situation de Drodro, parle plutôt d’une dizaine de morts enregistrés du côté civil.

Une nouvelle attaque qui arrive au lendemain de deux journées sans activités décrétées par des leaders communautaires de l’Ituri pour dénoncer selon eux, le massacre de plus de 1000 civils par les différents groupes armés opérant dans les territoires d’Irumu et de Djugu, cela depuis le début de l’état de siège dans cette partie du pays.

Marcus Jean Loika

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