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    Les activités reprennent petit à petit dans certaines localités du territoire de Djugu en Ituri suite à l’accalmie observé ce dernier temps dans la région.

    Dans certains villages, la population accède même aux champs, les marchés et Églises sont également ouverts.

    Le constat est fait par un reporter de buniaactualite.com qui a fait une descente sur le terrain.

    Mave Ruta, habitante de Djugu, a été trouvée dans son champ de maïs au village Lodjo, chefferie le Bahema Badjere, abandonné depuis plus d’une année suite au conflit armé imposé par les miliciens de CODECO qui a fait des milliers de morts et un déplacement massif de la population ainsi que d’autres dégâts importants.

    « Nous sommes venus cultiver, les CODECO ont diminué avec les attaques » confie-t-elle.

    Malgré cela, la peur demeure car selon elle, bienque l’accès au champ est désormais possible, les habitants de Lodjo n’y passent pas la nuit. Chaque soir, en compagnie de plusieurs autres cultivateurs, elle est obligée de passer nuit à Bule, un centre commercial situé à 5 km.

    « La nuit nous rentrons dormir à Bule. Nous avons encore besoin de la paix » plaide-t-elle.

    Dans d’autres localités par ailleurs, la population jadis en fuite, est définitivement rentrée au bercail, des cultes y sont même organisés.

    C’est le cas de cet habitant rencontrer à Dedja qui demande au gouvernement de renforcer les militaires pour imposer la paix.

    « Il y a accalmie, nous plaidons pour le renforcement de l’effectif militaire pour nous assurer la paix et la sécurité » a-t-il indiqué.

    Les activités de la MONUSCO Sont également saluées sur le terrain si on s’en tient au témoignage Ngbagare Lodju, chef de la localité Gali.

    « La MONSUCO intervient en cas d’attaque, elle tire en l’air jusqu’à faire fuir l’ennemi. Elle patrouille aussi » affirme-t-il.

    Signalons que cette accalmie encore précaire, est notée grâce à un accord de paix unilatéral signé par plusieurs factions de CODECO en présence de la délégation des anciens seigneurs de guère dépêchée par la présidence de la République.

    Mais la prise en charge des miliciens ayant quitté le maquis en attendant le début de leur démobilisation et désarmement pose encore problème.

    Sur plusieurs axes routiers de Djugu, ces éléments de CODECO érigent des barrières où ils imposent des taxes allant de 500 à 5.000FC aux passagers.

    Sur place, une probable reprise des violences est à craindre suite à une sorte de « blocage » observé dans la suite du processus de paix, le gouvernement congolais n’ayant pas jusque-là déployé des moyens matériels, financiers et technique pour conduire les dizaines de milliers de combattants déjà sortis de la brousse, dans un centre de cantonnement.

    Marcus Jean Loika

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