Nouvelle tuerie des civils à Fataki, chefferie des Walendu Djatsi dans le territoire de Djugu. Après une incursion, attribuée localement aux miliciens de la Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), Fataki compte les morts de nouveau. L’incident a même touché un fœtus.
Dans la nuit du dimanche au lundi 16 décembre 2024, le groupement Fataki a été visé par une attaque au village Sanduku-Hôtel. Plusieurs sources parlent de 3 morts. « C’est après l’intervention des militaires que ces miliciens se sont enfuis », témoigne une source de la société civile à Fataki.
Des coups de balles ont été entendus jusqu’aux premières heures du lundi au village Sanduku. Les victimes sont « 3 jeunes garçons », rapporte à buniaactualite.cd le chef du secteur.
Suite à la peur qui s’est installée dans leur village, les deux jeunes, parmi les victimes, faisaient le déplacement chaque soir pour aller passer la nuit à Fataki Centre, où ils viennent d’être tués, révèlent une autre source dans la région.
Un bébé tué dans le ventre de sa maman !
Des civils « enterrés vivants », dans un territoire de Djugu ruiné où les victimes des conflits s’accumulent, les histoires horribles laissent place aux inquiétudes aiguës.
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Lors de cette énième incursion, 2 personnes ont été blessées. Parmi elles, une femme enceinte et un enfant de 5 ans. « La femme enceinte a été atteinte par la balle à son abdomen. C’est comme ça que l’enfant est mort dans son ventre. On est intervenu pour enlever le corps à l’hôpital ici », indique une source médicale.
Scène inédite et incroyable. Pas nouveau dans un territoire où, selon des structures citoyennes, des civils ont même été enterrés vivants. Par ailleurs, la santé de la femme enceinte et l’enfant de 5 ans s’améliore.
« C’est la femme enceinte de 8 mois du commandant FARDC qui est blessée et l’enfant a succombé dans le ventre de sa mère (…) », explique un acteur de la société civile. L’incident se serait déroulé en à part près du site Loda.
Le décès du fœtus, atteint par balle dans le ventre de sa maman, porte à 4 morts le bilan provisoire de cet assaut des miliciens locaux repoussés par des éléments FARDC.
Rédaction