Un véhicule marque Fuso en provenance de Largu, dans la chefferie de Bahema Nord, pour Bunia, est tombé ce vendredi 30 mai 2025 dans une embuscade tendue par des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo CODECO au village Masumbuko du secteur de Walendu Tatsi en territoire de Djugu, au nord de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Ce véhicule parti dans la zone avec des matériels de l’organisation non gouvernementale Solidarité, avait à bord 5 personnes dont un chauffeur, son aide et 3 autres personnes qui y étaient pour partir acheter des pommes de terre. Lors de l’embuscade, bilan sur place : 4 morts et des blessés.
« C’est un véhicule Fuso qui était venu ramener des équipements de l’ONG Solidarité, mais à son retour, il est tombé dans l’embuscade de la CODECO. Parmi les civils à bord, le chauffeur, son aide et deux autres passagers sont morts, pendant que d’autres sont sortis blessés », relate Charité Banza, président de la société civile de la chefferie de Bahema Nord, joint par buniaactualite.cd.
Des activités commerciales perturbées
Vendredi, jour du marché dans cette localité, a été paralysé après ces coups de balles retentis, regrette avec chagrin cet activiste de la société civile en chefferie de Bahema Nord. Des commerçants venus de partout pour ce marché dit communément « vente » ont été dispersés par ces coups de balles.
La crainte, pour lui, est que les activités de fréquentation mutuelle entre les Lendu et les Hema puissent être pénalisées par peur de certains Hema dans les entités Lendu et vice-versa.
La non-assistance des personnes en danger par l’armée déplorée
Information confirmée par le chef de la chefferie de Bahema Nord, qui demande aux militaires du 3202ᵉ régiment basé à Masumbuko de tout mettre en œuvre pour sécuriser les usagers de cette route de desserte agricole.
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Pilo Mulindro, qui ajoute que les corps de deux autres civils de Largu ont déjà été acheminés dans leur milieu d’origine, déplore le fait que cet acte soit commis à moins d’un kilomètre du régiment sans qu’il y ait, malheureusement, une intervention armée.
« Le régiment n’est même pas à un kilomètre quittant le lieu du drame, c’est un regret, parce que le régiment est entre moi, Bahema Nord et Walendu Tatsi. Maintenant, les FARDC de ce régiment doivent prendre des stratégies pour sauver la vie de la population », souhaite-t-il.
Pendant que l’armée s’occupe de la CRP, une rébellion qui serait supplétive aux M23 selon le lieutenant Jules Ngongo, certains groupes armés locaux de Djugu, notamment CODECO et Zaïre, intensifient aussi leurs hostilités sur les civils, voire sur des positions militaires FARDC, une situation qui semble déstabiliser la province.
Rédaction