La chefferie des Bahema Nord, dans le territoire de Djugu en Ituri, est une fois de plus le théâtre de violences perpétrées par la milice CODECO. La société civile locale, par la voix de son président Charité Banza, a exprimé ce mercredi 30 avril son ras-le-bol face à ces attaques incessantes qui endeuillent et terrorisent la population.
Selon M. Banza, il y a trois jours, un jeune homme a été froidement abattu par des miliciens de la CODECO et enterré dans un site de déplacés. L’horreur ne s’est pas arrêtée là. Le mardi 29 avril, une vague importante de ces mêmes miliciens a tenté de prendre d’assaut le camp de déplacés de Tsé, situé dans le groupement Losandrema. Fort heureusement, la présence des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les environs a semble-t-il dissuadé les assaillants de mener leur attaque.
Frustrés de ne pouvoir atteindre leur objectif, les miliciens se sont rabattus sur un pillage en règle des récoltes des habitants. Ananas, manioc, haricots… rien n’a été épargné par ces hommes armés.
Face à cette situation dramatique, la société civile de Bahema Nord lance un appel, dans son alerte à buniaactualite.cd ce 30 avril, au commandant du régiment des FARDC afin que les responsabilités soient établies et que des mesures soient prises pour protéger les populations civiles.
De plus, Charité Banza a tenu à interpeller les jeunes de Saliboko, les exhortant à cesser leurs attaques contre les civils et à privilégier la voie de la paix. La route Largu-Kparngaza-Saliboko est actuellement bloquée par ces actes de violence, entravant davantage le quotidien déjà difficile des habitants.
Avant cette situation à Bahema Nord, des hommes armés identifiés aux miliciens de la CODECO ont décapité à la machette plusieurs personnes dans le secteur des Banyali-Kilo, selon des sources locales.
Depuis le début des atrocités de la milice de la CODECO fin 2017, la chefferie des Bahema Nord est parmi les principales entités du territoire de Djugu la plus victime de cette insécurité.
Rédaction