Considérée comme un cimetière à ciel ouvert, la ville de Goma continue à pleurer ses morts. Il s’agit donc d’un deuil continuel à Goma, cette capitale provinciale du Nord-Kivu passée sous contrôle de l’armée rwandaise.
Le processus d’enterrement des personnes tuées lors des combats survenus dans la ville de Goma entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenu par le Rwanda, a continué ce mardi 4 février 2025, selon des sources de la radio onusienne.
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Ce jour-là, les équipes de la Croix-Rouge ont procédé à l’inhumation d’une centaine de corps sans la présence des membres de leurs familles respectives, dans les cimetières de l’Itigi Don Bosco.
Selon des sources locales, au total, trois camions transportant les corps des personnes tuées lors des combats sont arrivés au niveau de ces cimetières publics, jadis fermés.
Les équipes de la Croix-Rouge ont inhumé, dans l’anonymat, plusieurs corps dont le nombre exact reste inconnu.
Les chiffres partagés par les autorités de la RDC font état de plus de deux mille morts et de milliers de blessés.
Cet enterrement intervient après que des voix se sont élevées pour alerter sur l’état de conservation des corps dans diverses morgues et les odeurs dégagées par ces derniers, sans compter ceux qui remplissaient les rues de Goma depuis plusieurs jours.
Malgré cette première étape, plusieurs corps n’ont pas encore été récupérés, notamment ceux coincés dans des endroits difficiles d’accès, dont l’aéroport et la prison de Goma.
D’après l’ONU, près de trois mille personnes ont été tuées dans les affrontements pour le contrôle de la ville de Goma.
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Tout porte à croire que Goma sera en plein deuil continuel durant plusieurs mois. De nombreuses familles sont déchirées par la perte de leurs proches, des douleurs qui vont, incontestablement, peiner à se calmer de si tôt.
Dorcas Faya