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    La violence continue de faire des ravages dans le territoire de Djugu, en province de l’Ituri, où les habitants vivent dans une insécurité croissante. Djugu sombre dans le noir. Charité Banza, militant des droits de l’homme et responsable de la coordination de la structure de Respect et Défense des Droits Humains et des Personnes Vulnérables, a exprimé son profond regret face à la recrudescence des actes de violence dans la région.

    Il a particulièrement déploré la tuerie tragique d’un jeune pêcheur, enlevé le vendredi 10 janvier 2025, et retrouvé sans vie quelques jours plus tard.

    Le jeune homme, âgé de 23 ans et originaire du groupement Gobi, avait été enlevé par des hommes armés inconnus. Son enlèvement a semé la panique dans la région, et sa pirogue, utilisée pour ses activités de pêche, reste toujours introuvable. Le corps de Zawadi a été retrouvé le lundi 13 janvier 2025, entre les camps de pêche de Voo et Rhoe, avec des traces évidentes de tortures.

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    Il a été transporté au camp de pêche de Voo. Zawadi, un pêcheur sans antécédents de conflit, estime Banza.

    Appel à une enquête urgente

    La Structure de Respect et Défense des Droits Humains et des Personnes Vulnérables a immédiatement exigé l’ouverture d’une enquête urgente pour identifier les auteurs de cet acte inhumain et les traduire en justice.

    Nouvelle attaque à Losandrema et assassinat à Bahema Badjere

    La situation sécuritaire dans le territoire de Djugu reste volatile. Le même mardi 13 janvier, une nouvelle attaque a été signalée à Losandrema, où un jeune homme a été blessé. Trois autres jeunes qui accompagnaient la victime sont actuellement portés disparus. Par ailleurs, un autre meurtre a eu lieu du côté de Bahema Badjere, dans le groupement Gali.

    Un homme d’environ 30 ans a été tué par des assaillants présumés membres de la CODECO. Son corps a été transporté au centre de Bule.

    Les actes de violence, dont les auteurs sont souvent inconnus, Codeco ou Zaïre sont un lourd fardeau pour les habitants du territoire de Djugu, qui vivent dans la crainte constante des groupes armés. Depuis début janvier, Djugu sombre dans le noir.

    La situation précaire dans laquelle vivent les communautés de Djugu nécessite une action collective et soutenue de la part des autorités congolaises et des acteurs humanitaires. La population a également sa part de responsabilité,  comme qui dirait : la sécurité est l’affaire de tous.

    Verite Johnson

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