Une nouvelle vague de déplacés est signalée dans les 4 sites de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo. Ceci, suite à la reprise des hostilités en territoire de Djugu par les groupes armés y opérant.
L’association des déplacés et victimes de guerre ADVG qui le fait savoir à la presse ce mercredi 18 décembre 2024 évoque des difficultés de logement de ces nouveaux venus qui passent des nuits à la belle étoile par manque d’abris.
« De l’occasion, nous voulons informer toute la population de l’Ituri que notre structure ADVG accueille des nouvelles vagues de déplacés qui arrivent tous les jours en provenance des villages attaqués pour s’installer dans des sites de déplacés. Ceci cause le nombre élevé de déplacés vivant dans les sites. Ces nouvelles vagues manquent où dormir, car elles sont en manque d’abris », alerte Olivier Bavi Karba, le communicateur de cette structure regroupant les personnes déplacées de l’Ituri.
Lançant un SOS auprès du gouvernement congolais et de ses partenaires humanitaires, Olivier Bavi plaide pour leur assistance en vivres et en non-vivres, mais surtout pour l’érection d’abris pour les protéger contre des intempéries pouvant entraîner, à leur tour, certaines maladies.
Dans la même lancée, il alerte encore sur le manque de latrines, presque toutes bouchées, dans les sites de déplacés de l’ISP/Bunia, Kigonze, Bembeyi, Tsere, etc., occasionnant des nausées tant pour les déplacés que pour les habitants vivant aux alentours.
C’est depuis le 17 décembre 2017, pour rappel, que les hostilités avaient débuté en territoire de Djugu. La milice CODECO, citée dans ses premiers massacres, avait débuté au village Uuzi avant d’exacerber dans plusieurs autres localités pour inciter, selon certaines recherches, d’autres civils à se défendre constituant, pour leur part, des autodéfenses.
Nickson Manzekele