La situation humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et dans les pays limitrophes s’aggrave de manière alarmante en raison de l’escalade des violences armées. Des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, tandis que des dizaines de milliers d’autres ont traversé les frontières pour chercher refuge au Burundi, en Ouganda et au Rwanda. Cette crise, marquée par des déplacements massifs et des séparations familiales, pose des défis humanitaires sans précédent.
Face à cette urgence, les Sociétés nationales de la Croix Rouge de la RDC, du Burundi, du Rwanda et de l’Ouganda, soutenues par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), ont mobilisé des centaines de volontaires pour venir en aide aux populations affectées. Leur mission : sauver des vies, réunir les familles séparées et fournir une assistance vitale.
Des traversées périlleuses et des vies en danger
Les récits des volontaires sur le terrain témoignent de l’ampleur de la tragédie. « Des personnes risquent leur vie en essayant de traverser la rivière, parfois accompagnées de jeunes enfants. C’est une véritable tragédie », raconte Niragira Sylvère, volontaire à la Croix-Rouge du Burundi.
Pour faire face à cette situation critique, l’organisation a déployé des équipes de sauveteurs le long de la rivière Rusizi, où de nombreux réfugiés tentent de traverser à la nage. Une ambulance a également été mise en place pour assurer les premiers secours et procéder aux évacuations médicales d’urgence mentionne un communiqué CICR du 19 mars 2025.
Des familles déchirées par la fuite
Alors que les violences armées continuent de forcer des milliers de personnes à fuir, les séparations familiales se multiplient. « Le risque de perdre de vue ses proches est très élevé lorsqu’on se déplace aussi vite et en si grand nombre. Quand des enfants sont séparés des personnes qui prennent soin d’eux, ils se retrouvent dans une situation d’extrême vulnérabilité », explique Margot Champeix, coordinatrice protection du CICR dans la région.
Pour répondre à cette problématique, le CICR et les Sociétés de la Croix-Rouge ont mis en place des services de recherche et de réunification des familles.
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Grâce à des téléphones portables et un accès à Internet fournis par les volontaires, des centaines de personnes déplacées et réfugiées ont pu reprendre contact avec leurs proches. Ces initiatives, bien que modestes face à l’ampleur des besoins, offrent une lueur d’espoir dans un contexte marqué par la détresse et l’incertitude.
En RDC, le CICR, présent dans la région depuis le début de la crise, a soigné près de 2 000 personnes blessées par arme et livré 8 410 litres d’eau aux hôpitaux pour soutenir les infrastructures médicales.
Le CICR exprime une préoccupation croissante face aux conséquences humanitaires du conflit en cours. L’organisation rappelle à toutes les parties leur obligation de respecter le droit international humanitaire, qui interdit les attaques contre les civils et les attaques sans discrimination.
Rédaction