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    Les voies s’élèvent pour décrier tout haut les crimes graves qui se commettent dans les différents territoires de la jeune province de l’Ituri. Depuis Kinshasa, c’est le tour de monseigneur Dieudonné Uringi qui a abordé plusieurs points. 

    L’évêque du diocèse de l’église catholique de Bunia a, dans son homélie à Kinshasa, dans une messe de paix, aussi parlé de cette administration spéciale en vigueur au pays depuis plus de 2 ans.

    « C’était mieux avant l’état de siège, c’est pire maintenant », estime ce prélat catholique. « Ces dirigeants s’enrichissent au moment où nous sommes en train de descendre », indique-t-il dans des propos recueillis par nouveleecho.blogspot.com.

    Pour lui, les actuelles autorités ne se limitent qu’à compter les morts. Une situation qui est anormale. « On tue les gens, les autorités de l’État de siège arrivent le lendemain pour faire seulement le constat des morts dans cette guerre dont la cause est moins ethnique qu’on le pense », a-t-il indiqué.

    En Ituri, malgré la signature d’acte d’engagement unilatéral par plusieurs groupes armés, l’insécurité est loin d’être terminée, bien qu’une accalmie s’observe par intermittence. Au Nord-Kivu, la rébellion du M23 continue à occuper plusieurs territoires, et multiplie des attaques pour essayer de contrer les régions stratégiques de cette partie du pays. Toutes ces deux provinces sont sous état de siège depuis plusieurs mois ( près de 3 ans).

    Si certains estiment que l’état de siège doit encore rester pour imposer la paix et surtout freiner l’éventuelle avancée du M23 en Ituri, d’autres pensent plutôt que cette administration spéciale a déjà prouvé ses limites et devra être simplement levée.

    Janvier Bamunoba

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