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    Des religieux catholiques et protestants, membres de la délégation de la CENCO-ECC, ont tenu une double rencontre à Kampala, capitale de l’Ouganda, dans ce qu’ils appellent « un pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble », favorisant le dialogue en rapport avec le contexte sécuritaire fragile dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

    La première rencontre, mardi 04 mars 2025, a été avec Yoweri Museveni, président de l’Ouganda. Après de longues discussions « fructueuses », le chef de l’État ougandais s’est engagé à soutenir cette démarche de paix initiée par les religieux.

    « Si nous voulons aider le Congo, il faut aider le Congo à être géré par des Congolais, pour mettre fin au conflit », a estimé le président ougandais, selon certains médias internationaux.

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    Cependant, par rapport à la guerre du M23, Museveni n’a pas changé sa position. Pour lui, il est indispensable qu’il y ait un dialogue direct entre le régime de Kinshasa (RDC) avec la rébellion de l’alliance fleuve Congo (AFC) et le mouvement du 23 mars (M23), soutenu par Kigali. Pendant ce temps, le rôle de Kampala dans les conflits en RDC reste ambigu, selon certains analystes congolais.

    Après la rencontre avec Museveni, les mêmes religieux ont également échangé avec Thomas Lubanga et ses proches à Kampala, capitale de l’Ouganda. Si officiellement, rien n’a encore filtré de ces échanges, buniaactualite.cd a confronté quelques éléments sommaires.

    Les discussions ont tourné principalement sur la dégradation de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), avec un focus sur l’Ituri, province sous état de siège en proie à l’insécurité depuis de nombreuses années. Des discussions sur des voies de sortie à la crise sécuritaire ont également été abordées par les deux parties.

    L’équipe de Thomas Lubanga, composée de certaines figures emblématiques de la province de l’Ituri, se considère comme des exilés politiques, fouillant une province sous une administration spéciale depuis bientôt 4 ans, où tous les pouvoirs sont confiés aux militaires et policiers, sous le commandement du lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny. Maître Augustin Kuratabo, récemment acquitté de la prison centrale de Bunia après plusieurs mois en détention, se trouve parmi ces leaders politiques et d’opinion de l’Ituri.

    Monsieur Thomas Lubanga, président du parti politique UPC (Union des patriotes Congolais) et ancien condamné de la Cour pénale internationale (CPI), a réussi à réunir autour de lui des députés provinciaux, des avocats, des enseignants, des médecins et d’autres leaders d’opinion et communautaires.

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    Avant cette rencontre à Kampala, le dernier rapport de groupe d’experts de Kinshasa avait indexé Lubanga de soutenir un groupe armé allié au M23. Des accusations rejetées par le camp de Lubanga.

    Il y a quelques jours, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo en Ituri a fait des révélations accablantes sur Thomas Lubanga, l’accusant d’avoir initié à partir de Kampala un groupe armé.

    La Convention pour la révolution populaire (CRP) est le nouveau groupe armé que patronne Lubanga, aux côtés d’autres leaders de l’Ituri, selon l’armée congolaise. Jusque-là, aucune communication officielle de Lubanga ou de ses proches sur ces accusations et la nature de son mouvement : politique ou militaire.

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    La CENCO-ECC avant Kampala a déjà mené plusieurs autres rencontres en RDC tout comme à l’étranger. La première rencontre officielle était avec Corneille Nangaa, à Goma, leader de l’AFC-M23.

    Rédaction

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