A l’issu d’une table ronde organisée ce mercredi à Bunia entre le Vice-Président de la commission électorale nationale indépendante, CENI et les parties prenantes au processus électoral en province de l’Ituri, Norbert Basengezi Katintima peut se frotter les mains d’avoir rencontré les nombreuses préoccupations de ses hôtes, comme l’ont affirmé certains d’entre eux.
Revenant sur les dates essentielles contenues dans le calendrier que son institution a publié depuis le 05 novembre dernier, l’essentiel des questions des ituriens tournaient autour de son applicabilité.
« Le 23 décembre 2018 nous allons organiser les élections présidentielles et législatives, sur cela nous ne reculerons pas. Que les acteurs ne soient pas surpris. Nous avons des contraintes financières mais le gouvernement et la Monusco promettent mettre la main à la poche et il faut reconnaitre leurs efforts. Nous avons déjà un plan de sécurisation, un plan financier et un plan logistique. Le parlement travaille sur le cadre légal, je ne vois plus rien qui nous empêche de tenir cette date » rassure-t-il, se confiant à buniaactualite.com
Des dates, il en connait presque toutes par cœur :
« Le 08 mai 2017 : promulgation de la loi portant répartition des sièges, le 23 juin : convocation du scrutin, du 24 juin au 08 juillet : dépôt des candidatures aux législatives, le 25 juillet : dépôt des candidatures à la présidentielle, du 20 novembre au 21 décembre : campagne électorale, 23 décembre : jour du vote et le 12 janvier 2019 : prestation de serment du nouveau Président de la république élu » explique-t-il, invitant le peuple à s’en approprier.
A propos du très contesté projet de loi électorale actuellement en discussion au parlement, M. Katintima résume à 7 le nombre de matières qui font l’objet de modification, portant notamment sur le calcul du quotient électoral à partir du nombre d’enrôlés et non de l’ensemble de la population faute de recensement, la caution à payer par candidat, la cooptation des chefs coutumiers avec leurs suppléants, la représentation des femmes sur les listes des candidats ainsi que le seuil de représentativité des partis politiques.
« Nous sommes contents de cet échange, le Vice-Président s’est montré convaincant. Des séances pareilles devraient se poursuivre » commente un des participants, Robert Adyoku Ejidra, acteur politique de la majorité.
« Personnellement j’ai été convaincue par sa prestation, au moins nous avons trouvé des réponses auprès d’une bouche autorisée, je pense que oui, il a convaincu les ituriens » ajoute pour sa part Jeanne Alasha, femme leader au sein de la société civile.
Côté opposition, plusieurs questions ont été posées à ce responsable de la CENI, notamment sur sa neutralité, faisant référence aux images qui avaient circulé sur les réseaux sociaux le montrant dans une réunion privée de son parti, le PPRD alors qu’il est censé, selon eux, rester apolitique
« La loi organique sur la CENI nous interdit juste de faire la campagne de nos formations politiques.
Je ne crois pas qu’on mette en cause l’indépendance de la CENI car en son sein il y a toutes les composantes politiques. Je suis issu du PPRD, mais il y en a parmi nous ceux de l’UDPS, de l’UNC et autres. En ma qualité de Vice-Président de la CENI, je suis chargé de l’information auprès des partis politiques, je peux rencontrer tout le monde (art. 16 de la loi sus-évoquée).
La Rédaction