Vue du marché du fortune Copox
Photo©Ir. Christian Shauri
Ce marché dénommé « Copox » se situe au quartier Ngezi, dans la concession de l’Office national de Café, en pleine ville de Bunia.
Ici, tout ce qui s’y vend à même le sol est de seconde main : appareils téléviseurs, Radios, téléphones, groupes électrogènes, panneaux solaires, matelas, meubles, pièces de rechange motos et véhicules, fers à repasser, même des habits et chaussures usagés.
Une femme vendeuse trouvée sur le lieu explique :
« Des gens qui ont des problèmes d’argent et qui veulent vendre leurs objets de la maison viennent nous voir, nous prenons soin de leur demander d’où ils viennent, mais il peut arriver qu’il y a des voleurs parmi eux, comment le savoir ? »
« Il peut arriver qu’un père de famille a des problèmes d’argent, il n’arrive pas à payer les frais scolaires de ses enfants. Il vient nous voir pour nous proposer d’acheter soit son canapé, soit le post téléviseur de sa maison. Il nous amené chez lui et nous concluons le marché » a expliqué pour sa part Trésor, un des jeunes vendeurs de ce marché dans un entretien avec buniaactualite.com
Ce samedi 28 octobre, le General Henry Kapend, Commissaire provincial de la police qui a visité personnellement ce marché accusé de véritable « foyer de criminels », où ils viennent vendre les biens volés, a fait un constat plutôt favorable:
« Je suis venu faire un état de lieu, mais comme beaucoup l’exigeaient, ce n’est pas à moi de fermer ce marché. Les gens ici payent des taxes à la caisse de l’Etat et tous ne sont pas voleurs. On peut voir comment lutter contre le banditisme sans chercher à fermer le marché car de toutes les façons, il y a des familles qui en dépendent » a-t-il expliqué à notre reporter.
L’année dernière, le Maire de la ville de Bunia a menacé de fermer carrément ce marché mais n’est jamais parvenu à passer à l’acte vu le nombre de jeunes qui en dépendent.
Et la simple fermeture de ce marché pourrait-elle suffire à mettre fin au vol et autres criminalités dans la ville de Bunia ? Nous avons posé cette question à un habitant:
« Même dans les villes ou de tels marchés n’existent pas il y a toujours des voleurs et des criminels » nous a-t-il répondu, ajoutant que malgré tout, ce marché rend un service à la population, surtout les plus pauvres. « Ici, même avec 10.000fc (moins de 10$ US) on peut s’acheter un téléphone portable » a conclu notre interlocuteur.

La Rédaction

Aucun commentaire

  1. pour moi ce marché est plus dangereux car la majorité des biens volés s’y retrouve chaque fois qu’on procède a l’enquète

  2. Emmanuel L'élu Apuobo on

    Certe le marché à une couleur qui n’honore pas, car réputé de vendre des effets volés. Il faudra traquer la bande des malfrats qui y opèrent

  3. Bien sûr que ce marché procure de l’emploi à certaines familles mais l’autorité doit réguler son fonctionnement et éradiquer la vente des biens volés.

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