L’histoire commence il ya une semaine, avec la publication sur les réseaux sociaux, notamment dans le groupe Facebook Bunia Actualité, des photos de deux enfants dont le père promet un montant de 50.000$ à toute personne qui les lui ramènera. L’américain Charles de Nagueira Ferrao a affirmé dans ses publications que sa femme, une congolaise de Bunia, a disparu avec ses deux enfants et qu’il a saisi plusieurs services de sécurité au monde, notamment Interpol, pour lui ramener ses enfants. Il a également accusé l’avocat conseil de sa femme d’entretenir des relations amoureuses avec elle et d’être complice dans ce qu’il appelle “Kidnaping” de ses deux enfants.
Pour Madame Sheila Collette que nous avons interrogée, ceci est un mensonge que raconte son ancien mari.
« Je n’ai pas volé les enfants. Je suis venu en congé dans ma famille à Bunia avec les enfants. Arrivée ici je suis tombé malade, en suite mes parents ont exigé que mon mari Charles vienne d’abord donner la dot conformément à la coutume avant que je rentre chez lui. Devant son refus de venir, ma famille a aussi décidé que je reste. Toutes les autorités judiciaires et sécuritaires de Bunia sont informées de cette affaire. Mon mari Charles a même envoyé des bandits venir me tuer et voler les enfants, ils ont été arrêtés et condamnés à la prison centrale de Bunia » a expliqué Sheila Collette qui demande que sa sécurité soit assurée.
De son coté, Maitre Kasangaki Papy, avocat conseil de Madame Sheila, accusé de concubinage et de complicité dans la disparition des enfants, nie toute implication dans cette affaire et dénonce des accusations infondées.
« J’ai été consulté comme avocat par Madame Sheila qui voulait obtenir du tribunal de paix de Bunia, unjugement qui lui autorise la garde des enfants. Lorsque j’ai commencé à recevoir des menaces de la part du père des enfants, j’ai décidé de me retirer du dossier. C’est depuis plus d’une année que je n’ai pas revu Madame Sheila et je suis surpris de voir ma vie mis à prix. Monsieur Charles est prêt à payer beaucoup d’argent pour me faire mourir, il m’accuse même d’entretenir des relations amoureuses avec sa femme alors que c’est complètement faux » a conclu l’avocat.
Pour l’heure, le dossier est en instruction au tribunal de paix de Bunia.
Luc Malembe