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    L’equipe de la Regideso et du CICR lors de la remise de l’ouvrage ce jeudi 22 mars au quartier Kindia.
    Photo Luc Malembe
    Ce jeudi 22 mars, le comité international de la Croix-Rouge, CICR en sigle, a remis officiellement la conduite DN250 qui alimente au moins huit quartiers du sud-est de la ville de Bunia, ceci après des travaux de construction et de réhabilitation des colonnes de conduite et d’un mur de soutènement à la traversée de la rivière Nyamukau au quartier Kindia.
    « Dans le cadre de la protection des victimes des conflits armés, conformément à son mandat, le CICR veille à ce que ces derniers aient accès à l’eau potable » a indiqué Emmanuel Lipolis, chef de la sous-délégation de cette organisation humanitaire à Bunia, faisant allusion à plus de 40.000 déplacés internes qui ont fui les violences intercommunautaires survenues à Djugu depuis décembre de l’année dernière.
    La Regideso Bunia qui a réceptionné cet ouvrage, a reconnu la pertinence des interventions du CICR en faveur des populations affectées par les conflits.

    « Alors que l’écroulement de cette conduite était imminente, ce qui allait priver de l’eau potable à plus de 150.000 habitants de la ville de Bunia, le CICR a accepté de financer sa réhabilitation » a affirmé Mastaki Dieudonné, chef de la section administrative et financière de cette société publique en Ituri.

    Il a ajouté que des études techniques sont en cours toujours en partenariat avec le CICR sur la rivière Mblogu dans la périphérie de la ville en vue d’augmenter la capacité de production du centre de captage qui actuellement ne dessert que moins du quart de la population.
    « Il faut quadrupler la capacité de production actuelle qui est de 100 mètres cubes par heure si on veut donner de l’eau à tous les habitants de Bunia » nous confie un technicien de la Regideso.

    Exécutés en 18 jours depuis début mars, le coût de ces travaux est évalué à 12.380 dollars selon Grace Andaba, responsable de l’entreprise M&K Consulting.

    Ce n’est pas la première fois que le CICR intervient dans le domaine de l’eau potable à Bunia. Pendant la guerre interethnique survenue entre 1999 et 2003, cette organisation avait appuyé la Regideso à poser une conduite longue de 6000 mètres allant du centre de captage situé dans la chaîne des montagnes des monts bleus jusqu’à l’usine de traitement au quartier Saïo, ce qui avait doublé la capacité de production, allant de 50 mètres cubes à 100 mètres cubes actuellement.

    A la suite de l’assassinat, le 26 avril 2001 dans le village de Fataki en territoire de Djugu, de six de ses agents en mission, le CICR avait fermé son bureau à Bunia avant de revenir 14 ans plutard, en 2015 pour poursuivre son appui à la prison centrale de cette ville.

    La Rédaction

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