La coordination provinciale de la société civile en Ituri est sorti de son silence après deux jours de tension observée dans la ville de Bunia, provoquée par une opération de bouclage pour traquer les motos sans plaques d’immatriculation.

D’entrée de jeux, elle fustige l’approche utilisée par les services concernés par cette opération qui n’ont pas cherché à obtenir un compromis avec les transporteurs des motocyclettes.

Une situation à la base d’une paralysie des activités socio-économiques pendant deux jours au chef-lieu de l’Ituri, causant un manque à gagner considérable aux hommes d’affaires locaux.

« Il y avait la possibilité d’éviter ce drame », regrette Dieudonné Lossa, son coordonnateur qui déplore des blessures graves infligées à 3 personnes par les forces de l’ordre ayant recouru à des tirs à balles réelles contre les populations civiles.

« La ville était surmilitarisée, les balles réelles ont été tirées sur la population de Bunia faisant plusieurs victimes », ajoute le patron des forces vives dans des propos recueillis par buniaactualite.com

A l’issue d’une rencontre avec les responsables des associations des taximen moto, Dieudonné Lossa affirme que ces derniers sont unanimes pour l’achat des plaques, mais déplorent des dérapages dont sont souvent victimes leurs membres de la part des militaires FARDC et des policiers, notamment plusieurs barrières de tracasserie érigées sur les routes à l’intérieur de la province.

Cette structure citoyenne appelle par ailleurs les autorités
provinciales à baisser le prix des plaques d’immatriculation, fixé à 35 dollars la pièce, au vue de la conjoncture dans laquelle vit la population ainsi que le contexte sécuritaire qui malgré l’instauration de l’état de siège, demeure préoccupante dans plusieurs coins de l’Ituri.

Marcus Jean Loika

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