A Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, certains habitants se disent victimes des menaces et torture de la part des éléments des forces de l’ordre et de défense en patrouilles nocturnes, pour le simple fait de détenir encore l’ancienne version de la carte d’électeur.

Pourtant, l’opération d’enrôlement vient de commencer il y a moins de 10 jours et que tout le monde ne s’est pas encore fait enrôler pour avoir la nouvelle carte d’électeur.

Au quartier Sukisa par exemple, un jeune dit avoir été victime d’une tracasserie car, à l’en croire, il n’a pas encore la nouvelle carte d’électeur.

Hier (jeudi 23 février), j’étais torturé aux environs de 20 heures sur l’avenue Semiliki par trois policiers et trois militaire. Ils m’ont amené dans un endroit obscure, m’ont tabassé puis sont partis avec ma carte ”, témoigne-t-il sous un ton de détresse, soulignant que son seul péché est le fait de détenir encore l’ancienne carte d’électeur et non pas la nouvelle.

Au courant de cette semaine, trois autres personnes ont été traitées de la même manière, révèle monsieur Adobang’o, président des jeunes de Sukisa, partant spécifiquement de la situation dans son quartier.

Nous avons trois autres cas de torture policière pour cause de l’ancienne carte, nous demandons aux autorités compétentes de signifier aux agents de sécurité que, les anciennes cartes sont encore utilisables et que beaucoup n’ont pas encore reçu les nouvelles ”, a-t-il plaidé dans des propos recueillis par buniaactualite.cd.

Pour éviter d’autres incidents similaires, il exhorte aux jeunes de se hâter pour s’enrôler le plus tôt que possible.

Contacté à ce sujet, le commandant de la police nationale congolaise est clair, en signifiant qu’il n’est pas encore question qu’on puisse interpeller où torturer quelqu’un pour cause de carte d’identité. Il encourage les victimes à dénoncer.

Les nouvelles et anciennes cartes sont encore en cours de validation. Ça doit être des policiers et militaires indisciplinés. Au cas où cela est vrai, nous appelons les victimes à dénoncer où à porter plainte. Nous allons mener des enquêtes et ces patrouilleurs seront punis sévèrement ”, a indiqué Abeli Mwangu Gérard.

La sécurité est l’affaire de tous. Chaque population de la ville de Bunia doit y tendre coup de main d’une manière à une autre ”, a conclu le patron de la police à Bunia.

A signaler que l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs a démarré depuis le 16 février en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri. Depuis, certains habitants dénoncent aussi la lenteur observée dans quelques centres, ne favorisant pas « parfaitement » le processus.

Aimerance Ndjive

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