La radio Canal révélation a, le samedi 30 octobre, facilité l’organisation d’une conférence débat “ rare ” à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

C’était sous le thème principal : “ interaction entre la population et les experts autour de la lutte contre l’impunité ainsi que la réparation des victimes, pour l’amélioration de la justice en Ituri ”.

Le directeur de cette radio communautaire, émettant du centre ville de Bunia explique le bien fondé de cette initiative, dans des propos recueillis par buniaactualite.com.

L’objectif est de faire entendre les voix des premières, victimes des atrocités commises dans cette partie de la RDC longtemps en proie aux conflits armés qui ont causé la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes, le déplacement forcé interne et la désarticulation totale des familles ”, a dit Richard Pituwa.

Selon lui, il est parfois difficile que la population échange directement avec les experts ou encore avec les responsables judiciaires, pourtant elle a aussi droit à être clairement informée et outillée.

Nous les avons amené devant les gens. Cette population devrait être en contact avec les autorités. Nous avons fait cette interaction. Il y a même des gens qui sont venus de La Haye, de Kinshasa et d’autres qui sont basés à Bunia ici. Ils ont discutés, et ça c’est un peu rare ”, soutient-il.

Au cours de cet atelier, la première intervention  était celle de l’équipe du Fonds au Profit des victimes. Elle est revenue sur “ la procédure de réparation dans les affaires Katanga, Ntaganda et Lubanga (face aux attentes de victimes). Où en sommes-nous ?”

Ensuite, “ le rôle de la MONUSCO dans la lutte contre les crimes graves dans la province de l’Ituri ”, a été développé par le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’homme.

Le colonel Joseph Makelele, auditeur supérieur près la Cour militaire de l’Ituri, s’est attardé à développer : “ les juridictions militaires face aux répressions des crimes graves dans la province de l’Ituri sous État de siège. Cas de l’auditorat supérieur près la cour d’appel ”.

Outre le thème principal, trois sous thèmes ont été développés durant cette activité, qui a réuni au moins 50 participants. L’on a dénombré des étudiants, des jeunes leaders d’opinions, des femmes victimes issues d’associations féminines ainsi que quelques membres des communautés victimes des crimes graves en Ituri.

Ce projet, note les organisateurs, rentre dans la stratégie de OSISA consistant à permettre aux citoyens, en particulier aux groupes marginalisés et vulnérables, de revendiquer leurs droits.

La rédaction

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