Désormais, au moins 40 jeunes filles des écoles publiques de la ville de Bunia ont des capacités et des performances « acceptables » sur la « programmation-création » des sites internet. Ceci à l’issue d’une série de formations de 5 jours, soit du lundi 02 au vendredi 06 janvier 2023, organisée par Vodacom au cœur du chef-lieu de la province de l’Ituri, au Nord-est de la République Démocratique du Congo.
Cette activité est inscrite dans le cadre du programme « CodeLikeAGril » prôné par la maison de communication Vodacom. Au début de la formation, dans la salle de labo informatique de l’Université Shalom de Bunia, les participantes ont eu à exprimer leur volonté manifeste d’apprendre.
“ Je crois bien qu’à la fin de la formation, je suis vraiment sûre que je serai en mesure de créer un site web ”, a souhaité, le lundi 02 janvier, Merry Bahemuka, élève du complexe scolaire de Bunia qui, ce jour-là, était très « confiante » et « engagée ».
Le principal formateur, monsieur Siméon Tshubaka, spécialiste en cyber sécurité et master en génie logiciel, était optimiste au début de la formation : “ mon objectif ici c’est de former les filles, de leur apprendre à programmer. Et au courant de ces 5 jours, elles seront capables de faire beaucoup de choses ”, rassurait-il.
A la clôture de cette formation, soit 5 jours après, chaque participante a eu à présenter son produit final. Une série de présentations des sites Internet par élève, l’évaluation par le jury et remise de certificat, ont marqué cette dernière journée.
“ J’ai eu la chance de participer à une grande formation comme celle-ci. J’ai aujourd’hui la capacité de faire ce que les autres font ailleurs. J’ai créé mon site web qui parle de paysage. Mon site a 4 pages principales dont la 3e parle de marketing. Je sais que ça va m’aider ”, explique Nyangoma Biwaga de l’institut de Nyakasanza.
L’idée majeure de ce programme qui a déjà eu lieu dans d’autres provinces de la République Démocratique du Congo (RDC), est de préparer les jeunes filles à affronter la vraie vie, surtout dans l’actuel environnement qui s’oriente de plus en plus vers un « monde numérique » ou de la « digitalisation ».
“ Le site web c’est vraiment beaucoup. Elles peuvent vendre en ligne, elles peuvent faire la promotion d’une entreprise et de nombreuses autres choses ”, a confié Marie-France Lipembe, du service de marketing de Vodacom à Bunia.
Déjà, certaines filles formées projettent les prochaines activités à mettre en place pour leur autonomisation financière. C’est notamment le cas de Berocan Dorcas, élève du lycée Kigonze.
“ Dans mon site, je parle de l’art et mode. Je sais aujourd’hui que je ne suis pas obligée de déambuler dans des marchés. Je peux tout faire sur les réseaux sociaux grâce à mon site web ”, estime-t-elle, à l’issue de la présentation de son travail le jour de la clôture.
« Pourquoi seulement les jeunes filles ? ». Cette question taraude certains esprits. A cela, Mme Lipembe a été directe : “ le genre féminin n’aime pas trop tout ce qui est technique, tout ce qui est compliqué. Alors Vodacom veut pousser la femme, qu’elle soit compétitive. Et cela commence par la jeune fille ”, a-t-elle précisé.
“ Elles sortent de cette salle mieux équipée pour pouvoir créer des sites web. C’est un métier qu’elles peuvent mettre en valeur dans leur vie. C’est dans le cadre social que Vodacom est intervenu ”, a souligné Jean Jacques Mpoyi, Field Manager chez Vodacom Ituri.
40 personnes, visiblement, ça ne représente pas un grand nombre pour toute une province de l’Ituri. Pour contourner cette problématique, ces jeunes filles ont pour mission d’étendre les notions apprises dans leurs écoles et communautés.
“ Je ferai de mon mieux d’aider mes condisciples à l’école pour qu’ils sachent ce que moi j’ai eu à cette formation ”, a promis la jeune Biwaga dans des propos recueillis par buniaactualite.cd.
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Pour l’instant, Vodacom espère à la pérennisation de son action par les jeunes apprenties. A la sortie de la salle de formation, elles doivent « viser » le sommet.
“ J’encouragerais les jeunes filles à continuer et se performer davantage pour faire valoir ces connaissances dans leur vie et rentabiliser sur le plan financier ce qu’elles ont appris ”, a conclu M. Mpoyi.
David Ramazani